Émission Libre à vous ! diffusée mardi 30 mars 2021 sur radio Cause Commune 100e émission


Voix off : Libre à vous !, l’émission pour comprendre et agir avec l’April, l’association de promotion et de défense du logiciel libre.

Frédéric Couchet : Bonjour à toutes. Bonjour à tous.
C’est la 100e émission de Libre à vous !, donc ce sera une émission spéciale avec notamment une nouvelle chronique, de nouveaux jingles, un sujet principal intitulé « Au cœur de l’April, de Libre à vous ! et de Cause Commune ». Nous vous parlerons de l’April, de certaines de nos actions, des coulisses de l’émission, de la radio. Vous en saurez plus sur des personnes actives. Nous répondrons à vos questions si vous en avez, il y a des choses à gagner, une session en visioconférence après l’émission pour échanger avec vous.

Soyez les bienvenus pour cette nouvelle édition de Libre à vous !, l’émission pour comprendre et agir avec l’April, l’association de promotion et de défense du logiciel libre.
Je suis Frédéric Couchet, le délégué général de l’April.

Le site web de l’April est april.org, vous pouvez y trouver une page consacrée à cette émission avec les liens et références utiles et également les moyens de nous contacter. N’hésitez pas à nous faire des retours ou nous poser toute question.

Nous sommes mardi 30 mars 2021, nous diffusons en direct, mais vous écoutez peut-être une rediffusion ou un podcast.

À la réalisation de l’émission aujourd’hui mon collègue Étienne Gonnu. Bonjour Étienne.

Étienne Gonnu : Salut Fred.

Frédéric Couchet : J’espère que l’émission va bien se passer, car la plupart des gens sont à distance. J’ai décidé d’adopter aujourd’hui la positive attitude. J’espère que vous n’entendrez pas trop ma toux dans le micro.

Nous vous souhaitons une excellente écoute.

[Jingle]

Dans les annonces, nous avons des nouveaux jingles. Vous venez d’entendre la voix de Laure-Élise Déniel qui a une formation d’actrice et qui nous a fait quelques jingles. C’est un montage de test, les montages vont être refaits parce que les conditions d’enregistrement des jingles n’étaient pas forcément idéales. En tout cas un nouveau jingle et il y en aura d’autres au cours de l’émission.

Deux annonces importantes

Après cette partie jingles, on va passer juste deux annonces importantes, ce que je préfère faire en début d’émission vu qu’elles sont importantes et éviter de le faire à la fin parce que nous n’aurions peut-être pas le temps.

C’est avec une très grande tristesse que nous avons appris le décès de Yann Le Pollotec à l’âge de 59 ans.
Yann a beaucoup œuvré pour les libertés informatiques. Il était connu dans les communautés libristes, notamment pour l’espace du logiciel libre des hackers et des fablabs à La Fête de l’Huma, également pour les États généraux de la révolution numérique au siège national du PCF. Après avoir eu de nombreuses responsabilités au sein du Parti communiste français, notamment dans son département de Seine-Saint-Denis, il était, depuis l’année 2000, membre de la direction nationale du PCF.
La dispersion des cendres de Yann a eu lieu ce mardi 30 mars à 15 heures, au cimetière du Blanc-Mesnil. L’association s’est associée à l’hommage qui lui a été rendu.
Au-delà de ses actions, Yann était une personne très chaleureuse et attachante que j’ai eu plaisir à côtoyer.
Nous présentons nos condoléances à sa famille et à ses proches.

Sans transition comme on dit, autre annonce.
Dimanche 21 mars 2021, Richard Stallman, fondateur et ancien président de la Fondation pour le Logiciel Libre a annoncé son retour au sein du conseil d’administration de la fondation.
Je vous lis le texte du communiqué de réaction de l’April : « L’annonce a été faite en ouverture de sa conférence donnée durant le LibrePlanet, l’événement annuel organisé par la Fondation pour le logiciel libre.
Richard Stallman avait démissionné de ses fonctions de président et de membre du conseil d’administration le 16 septembre 2019. Cette démission faisait suite à la publication d’échanges liés aux conséquences de l’affaire Jeffrey Epstein, le célèbre prédateur sexuel au MIT (université et institut de recherche américain) —, vous trouverez sur le site de l’April un lien vers Le journal Le Monde qui expliquait très bien cette affaire de l’époque.
Dans sa vidéo récente, Richard Stallman n’évoque pas directement cette affaire ; il se contente de dire que des personnes seront heureuses de son retour, d’autres seront déçues, et qu’en tout cas il ne prévoit pas de démissionner une seconde fois.
Il semblerait que cette annonce ait été une surprise même pour l’équipe d’organisation de l’événement, volontaires et membres de l’équipe salariée de la fondation.
La décision du retour de Richard Stallman au sein du conseil d’administration de la Fondation leur appartient évidemment. Mais la fondation a-t-elle bien mesuré l’impact d’une telle décision sur le logiciel libre et ses communautés ? Et la forme de l’annonce, une très courte intervention sans aucun mot, notamment sur l’affaire de septembre 2019, est problématique.
L’April entretient des liens privilégiés avec la Fondation pour le Logiciel Libre et collabore avec elle depuis 1996. En effet, nous partageons la préoccupation de permettre à toutes et tous d’accéder à la liberté informatique. Nous agissons pour que chaque personne puisse soutenir notre cause, rejoindre notre mouvement et s’y sentir bienvenue. L’April regrette la décision prise par le conseil d’administration de la Fondation pour le Logiciel Libre. L’association apporte son soutien au personnel de la fondation et aux personnes qui privilégient la promotion et la défense sereines des logiciels libres en cohérence avec l’objet de la fondation. »
C’était la réaction de l’April.
Depuis l’annonce de ce retour, on a appris la démission de John Sullivan qui travaillait depuis 18 ans à la fondation et qui, depuis 10 ans, en était le directeur exécutif. Je connais bien John qui est un membre fondamental de l’équipe salariée de la fondation. C’est une grande perte pour la fondation et la transition sera très difficile.
Ça me rend personnellement très triste de le voir partir. Ce fut un grand plaisir de travailler avec John et ma sympathie va également au personnel de la FSF.

Voici donc, en début d’émission, les annonces que je préférais éviter de bâcler à la fin vu leur importance.

Avant de prendre le premier sujet, je vous ai annoncé en introduction qu’il y a des cadeaux. Je précise que ma toux n’est pas une blague de chat.
Vous pouvez nous rejoindre sur le salon web de la radio, causecommune.fm, bouton « chat », pour échanger avec nous. Il va y avoir effectivement des cadeaux à gagner, notamment des CD de l’Album de KPTN dont nous écouterons tout à l’heure un extrait, sans doute des t-shirts Libre à vous !, des autocollants.
Le plus simple c’est de nous envoyer des messages si vous voulez recevoir des cadeaux. Vous pouvez les envoyer sur le salon web, causecommune.fm, bouton « chat », salon #libreavous. Vous pouvez aussi nous envoyer un courriel via le site april.org ou le site de la radio et nous ferons des tirages au sort. J’y reviendrai tout à l’heure.

Nous allons passer tout de suite au premier sujet.

[Virgule musicale]

« Au cœur de l’April et de Libre à vous ! »

Coulisses de la chronique « Pépites libres » de Jean-Christophe Becquet

Frédéric Couchet : Texte, image, vidéo ou base de données sélectionnée pour son intérêt artistique, pédagogique, insolite, utile. Dans sa chronique intitulée « Pépites libres », Jean-Christophe Becquet, vice-président de l’April, nous présente une ressource sous une licence libre. Les auteurs de ces pépites ont choisi de mettre l’accent sur les libertés accordées à leur public, parfois avec la complicité du chroniqueur.
Aujourd’hui, Jean-Christophe ne va pas nous présenter une chronique, mais va nous présenter les coulisses de la chronique « Pépites libres ».
Bonjour Jean-Christophe.

Jean-Christophe Becquet : Bonjour Fred. Bonjour à tous. Bonjour à toutes.

Frédéric Couchet : Jean-Christophe, dans ces « Pépites libres » tu présentes des ressources à mettre en valeur, comment procèdes-tu pour rechercher de nouvelles ressources ? Est-ce que tu as déjà un stock pour plusieurs mois, voire plusieurs années ?

Jean-Christophe Becquet : Pour chercher des ressources pour « Pépites libres », en fait je puise surtout dans les communautés du Libre, les forums, les listes de discussion comme celles de la communauté OpenStreetMap, ou Wikipédia, ou encore certaines listes de discussion de l’April comme la liste du groupe de travail Sensibilisation ou du groupe de travail Éducation.
Je suis aujourd’hui à 17 chroniques « Pépites libres » sur des sujets et des formats variés. J’ai quelques notes d’avance, mais pas de quoi tenir plusieurs mois et encore moins plusieurs années.

Frédéric Couchet : Dans la recherche de nouvelles pépites, une spécificité de l’émission Libre à vous !, et tu es un libriste, évidemment c’est que les ressources que tu proposes sont sous licence libre. Peux-tu nous rappeler ce qu’est une licence libre et pourquoi adopter une telle licence ?

Jean-Christophe Becquet : Une licence libre c’est un texte juridique que l’auteur utilise pour accorder certaines libertés sur son œuvre. Ça s’inspire, au départ, du logiciel libre et puis on a vu, avec le temps, arriver de nouvelles licences qui s’appliquent à d’autres types de créations que des logiciels, comme des musiques, des images, des textes ou encore des bases de données. Les plus connues sont les licences Creative Commons. Les licences Creative Commons By et By SA, par exemple, sont des licences libres ou encore la licence ODBL,Open Database License, pour les bases de données.
Le principe est simple : l’auteur a un monopole absolu sur son œuvre, c’est lui qui décide de ce qu’on peut faire ou ne pas faire avec son œuvre, qui peut copier, qui peut regarder, qui peut utiliser, écouter l’œuvre. La licence libre est un moyen qui permet à l’auteur d’accorder largement un certain nombre de libertés à tous les bénéficiaires de son œuvre.

Frédéric Couchet : Donc les quatre libertés fondamentales.
Je précise que je vois sur le salon web que ça commente, que ça discute. Une des façons de gagner un des cadeaux c’est de faire la blague la plus drôle ou la plus pourrie. Pour l’instant c’est n4mu avec Christian Clavier qui gagnent avec la blague. N’hésitez pas à nous rejoindre.
Donc licence libre, mais, en fait, c’est quelque chose qui n’est pas forcément tout à fait connu, on va plutôt dire pas tout à fait maîtrisé, les licences libres et notamment les quatre libertés. Beaucoup de gens utilisent notamment des licences qui ne sont pas forcément totalement libres, par exemple qui interdisent la modification ou la réutilisation commerciale, donc j’aimerais que tu nous expliques un petit peu ces limitations. Est-ce toi-même il t’est déjà arrivé de trouver une ressource intéressante, mais non disponible soit sous une licence, soit parce qu’il n’y a pas du tout de licence, ou alors disponible sous une licence pas totalement libre et, à ce moment-là, de contacter la personne pour échanger avec elle pour la question de la libération de cette pépite ? Quelle est ton expérience là-dessus ?

Jean-Christophe Becquet : Le plus bel exemple c’était celui qui a fait l’objet de ma première chronique, la conférence « Un faible degré d’originalité » d’Antoine Defoort. En fait, il s’agit de la vidéo de captation d’une conférence gesticulée qui explique, en un peu plus d’une heure, le principe du droit d’auteur. Cette conférence était proposée avec une licence effectivement non libre puisqu’elle s’accompagnait d’une clause NC, Non Commercial, interdisant les réutilisations commerciales.
J’ai contacté Antoine Defoort, l’auteur, pour lui expliquer que cette restriction à l’utilisation commerciale de sa vidéo m’interdisait de la projeter dans des formations d’initiation au droit d’auteur et aux licences libres pour lesquelles j’étais payé. Je l’ai encouragé à lever cette clause et à adopter plutôt une licence Creative Commons By ou By SA, pour permettre une utilisation plus large de sa conférence. Il a accepté, donc ça m’a permis ensuite, dans des formations d’initiation au droit d’auteur dans lesquelles j’avais, parmi l’auditoire, des profils comme des documentalistes ou des médiathécaires, de leur faire connaître cette conférence et de les encourager ensuite à inviter Antoine Defoort à venir donner sa conférence en réel dans leur bibliothèque ou dans leur établissement.

Frédéric Couchet : D’accord. Est-ce que tu as d’autres exemples ? Là, c’est un exemple où Antoine Defoort a finalement compris ce que tu lui proposais et l’a fait. Est-ce que tu as un exemple où quelqu’un t’a refusé et quel est l’argumentaire utilisé pour refuser ?

Jean-Christophe Becquet : Je n’ai pas d’exemples de refus, par contre j’ai plusieurs exemples de non-réponse.

D’abord, parfois c’est très difficile de trouver comment contacter l’auteur. Il m’est effectivement arrivé d’envoyer un message mais sans être certain qu’il arriverait à destination. Ensuite j’ai lancé des appels plus génériques, parfois dans certaines de mes chroniques d’ailleurs. Par exemple, dans la chronique sur les MOOC, les formations en ligne, je parlais de la plateforme FUN, France université numérique, qui propose un grand nombre de formations en ligne, accessibles gratuitement, dont la plupart sont mises à disposition sous des licences non libres. Suite à cette chronique, je n’ai pas eu d’échos d’auteurs de MOOC qui auraient décidé d’opter pour une licence libre pour leurs formations.

Frédéric Couchet : D’accord. Merci.
Dernière question, Jean-Christophe, est-ce qu’on peut te proposer des idées de pépites et comment faire ?

Jean-Christophe Becquet : Je suis tout à fait intéressé qu’on me propose des idées de pépites pour augmenter la diversité des sujets qui sont traités, pour faire connaître des auteurs et des ressources méconnues. Le plus simple c’est de me contacter par mail, jcb, mes initiales comme Jean-Christophe Becquet, @apitux.com [jcb chez apitux.com] ; je pense qu’on pourra remettre l’adresse sur la page consacrée à l’émission. Effectivement, si on m’envoie le lien vers la ressource et, encore mieux, un pointeur vers la licence pour confirmer qu’il s’agit bien d’une ressource libre, je me ferai un plaisir de creuser le sujet et d’y consacrer une prochaine chronique.

Frédéric Couchet : Merci Jean-Christophe. J’encourage chacun et chacune à te contacter pour te proposer une pépite et également à écouter les chroniques « Pépites libres » que tu as proposées jusqu’à présent et que tu vas continuer à proposer, donc des ressources sélectionnées pour leur intérêt artistique, pédagogique, insolite ou utile et disponibles sous licence libre.
C’était Jean-Christophe Becquet qui, je le rappelle, est vice-président de l’April.
Jean-Christophe, je te souhaite de passer une bonne fin de journée et à bientôt.

Jean-Christophe Becquet : Merci. Bonne fin d’émission et à bientôt.

Frédéric Couchet : Merci Jean-Christophe.
Nous allons faire une pause musicale.

[Virgule musicale]

Frédéric Couchet : À l’instant on parlait de pépites libres. Dans les pépites libres il y a évidemment les musiques libres.
Je vous disais, en tout début d’émission, que vous pourriez gagner cinq CD de l’album de KPTN, artiste français libre que je présenterai juste après.
On va justement écouter un titre de KPTN. Nous allons écouter Le musée d’air contemporain par KPTN. On se retrouve dans trois minutes. Belle journée à l’écoute de Cause Commune, la voix des possibles.

Pause musicale : Le musée d’air contemporain par KPTN.

Voix off : Cause Commune, 93.1.

Frédéric Couchet : Nous venons d’écouter un extrait du premier album de KPTN, Le musée d’air contemporain, disponible sous licence libre Creative Commons Partage dans les mêmes conditions, CC By SA, qui permet la réutilisation, la modification, la diffusion, le partage de la musique pour toute utilisation y compris commerciale.
Le nom de l’artiste est KPTN. Son premier album s’appelle Flammes. Évidemment on peut supposer qu’il adore les jeux de mots, d’ailleurs, si vous avez bien écouté, il y a en a beaucoup. Ce sont des chansons à texte, un message avec quelques jeux de mots. KPTN est le nom d’artiste d’un informaticien libriste, Clément Oudot, que nous avons reçu dans Libre à vous !, édition 96 du 2 mars 2021. Bien sûr le podcast et la transcription sont disponibles sur april.org et sur causecommune.fm. Le site de l’artiste est kptn.org. Je rappelle que Clément propose cinq CD de son album à gagner. N’hésitez pas à nous contacter pour nous dire si vous étés intéressé et s’il y a plus de cinq personnes nous ferons un tirage au sort, évidemment avec une main innocente, si vous trop nombreuses ou trop nombreux à répondre à notre appel.

Deuxième jingle, de Laure-Élise Déniel.

Frédéric Couchet : C’était le deuxième nouveau jingle de Laure-Élise Déniel que nous utilisons.
Normalement il y en a un troisième, uniquement s’il y a un problème technique. Espérons que nous n’aurons pas de problèmes techniques aujourd’hui, sinon vous l’entendrez. Peut-être qu’on vous le fera quand même écouter si on a un petit peu de temps tout à l’heure.
Nous allons passer au sujet suivant.

[Virgule musicale]

Le traitement des podcasts de l’émission Libre à vous ! avec Élodie Déniel-Girodon

Frédéric Couchet : Nous allons poursuivre par un échange avec Élodie Déniel-Girodon. Élodie fait partie de l’équipe qui traite les podcasts de l’émission. Dans le cadre de cette émission un point important concerne en effet la post-production et le traitement du podcast, car même si nous diffusons en direct de 15 heures 30 à 17 heures, beaucoup de gens, on le sait, nous écoutent en podcast et ces podcasts resteront la mémoire et la trace des émissions. C’est pour cela qu’il faut apporter un soin particulier à leur traitement avant la mise en ligne. Depuis quelques mois, même plus, l’équipe travaille en autonomie. J’en profite pour remercier déjà Olivier Grieco, le directeur d’antenne de l’émission que nous recevrons tout à l’heure, qui faisait le montage de nos émissions au tout début.
Bonjour Élodie.

Élodie Déniel-Girodon : Bonjour Fred. Bonjour à tous. Bonjour à toutes.

Frédéric Couchet : C’est un grand plaisir de t’avoir. Je précise, si les gens ont un peu écouté les noms que j’ai cités tout à l’heure, que Laure-Élise Déniel est ta sœur avec qui tu nous as mis en relation pour faire les jingles et je t’en remercie.

Élodie Déniel-Girodon : Tout à fait. C’est un grand plaisir de l’entendre.

Frédéric Couchet : Première question : que fais-tu dans la vie en plus, évidemment, de faire partie de l’équipe podcast de Libre à vous ! ?

Élodie Déniel-Girodon : Je suis entrepreneure. Je fais beaucoup de choses différentes, ça va de l’administratif à la recherche & développement. Beaucoup de choses.

Frédéric Couchet : Tu es entrepreneure dans quel domaine ?

Élodie Déniel-Girodon : Dans le domaine de la pâtisserie. Oui, la recherche & développement c’est sympa !

Frédéric Couchet : J’imagine ! Tu as un site web ?

Élodie Déniel-Girodon : Oui.

Frédéric Couchet : C’est l’occasion de faire de la pub.

Élodie Déniel-Girodon : Je suis à Zurich, donc pour les Français qui sont à Zurich.

Frédéric Couchet : On a beaucoup de gens qui nous écoutent et qui sont en Suisse. Par exemple le samedi, un coanimateur de Cyberculture est aussi en Suisse, donc les Suisses sont intéressés. Donne le nom de ton site web.

Élodie Déniel-Girodon : C’est choux-etc.ch.

Frédéric Couchet : Très bien. On mettra la référence dans la page consacrée à l’émission.

Élodie Déniel-Girodon : Merci.

Frédéric Couchet : Tu as rejoint l’équipe podcast il y a quelque temps. Question préalable : comment as-tu découvert Libre à vous ! ?

Élodie Déniel-Girodon : Je suivais les projets de Framasoft, une association qui soutient également le monde du Libre, et vous aviez parlé d’eux dans l’une de vos émissions. Du coup eux, à leur tour, avaient parlé de vous, et c’est comme ça que j’ai écouté mon premier podcast. Ensuite c’est comme ça, en fait, que j’ai découvert l’April. Vous faites tous des merveilles, merci beaucoup pour votre implication et joyeux anniversaire à l’émission !

Frédéric Couchet : Merci. D’ailleurs, en parlant d’anniversaire on espère qu’on pourra, à la fin de l’année, fêter les 25 ans de l’April dans des conditions acceptables, c’est-à-dire pas tous chacun chez soi. On aura l’occasion d’y revenir, c’est en fin d’année.
Comme je disais tout à l’heure en introduction, au tout début de l’émission Libre à vous !, on essaye de travailler en totale autonomie, déjà parce que la radio Cause Commune, dont on parlera tout à l’heure avec Olivier, a d’autres choses à faire que de s’occuper des émissions. Au tout début c’était Olivier Grieco qui faisait le traitement des podcasts ; ensuite c’est Sylvain Kuntzmann, bénévole à l’April, qui faisait le traitement. À un moment, Sylvain ne pouvait plus s’en occuper, parce que traiter un podcast par semaine ça prend quand même du temps, donc on a fait appel à bénévoles auquel plusieurs personnes ont répondu dont toi. Pourquoi t’es-tu proposée pour faire partie de cette équipe podcast quand on fait l’appel à bénévoles il doit y avoir un an ou un an et demi maintenant ?

Élodie Déniel-Girodon : Je dirais que c’est par sens de la justice et du partage. En fait, toutes les deux sont des valeurs qui sont très fortes pour moi et ça explique certainement pourquoi le Libre m’intéresse. Comme je profitais du podcast chaque semaine, il m’a semblé finalement naturel de participer et de m’impliquer dans ce magnifique projet.

Frédéric Couchet : D’accord. Est-ce que tu avais de l’expérience dans le domaine du traitement de podcast avant de candidater pour rejoindre l’équipe ?

Élodie Déniel-Girodon : Aucune ! Aucune expérience, ni podcast, ni audio, aucune connaissance ! Je partais de zéro contrairement à mes collègues qui ont une expérience carrément solide dans le domaine de l’audio. Mais ce n’est pas grave, je suis quelqu’un de volontaire, je vous ai répondu et puis j’ai commencé, j’ai appris par étapes ; ça s’est très bien passé.

Frédéric Couchet : Tu parles de collègues. Effectivement il y a trois autres personnes qui faisaient partie de l’équipe : Lang1, Samuel Aubert et Olivier Humbert. J’en profite d’ailleurs pour remercier Olivier Humbert qu’on avait reçu dans un Libre à vous ! en octobre 2019, qui est administrateur du site Linux MAO et développeur du projet LibraZiK, qui avait aussi rejoint notre équipe et qui, malheureusement, doit arrêter pour raisons personnelles. On le remercie pour l’aide qu’il a apportée, pour son temps et son expertise. Tu as rejoint une équipe où certains, effectivement, avaient plus de connaissances dans le traitement de podcasts. En quoi consiste le traitement d’un podcast ? Que faites-vous avec le fichier qui est l’enregistrement brut de l’émission à partir du moment où vous le recevez pour obtenir, finalement, la version que les personnes écoutent après en podcast ?

Élodie Déniel-Girodon : On reçoit l’émission brute, donc l’enregistrement qu’on est en train de faire. Vous passez aussi les jingles, les musiques, le générique, tout ça vous les avez déjà à la base, donc nous les récupérons également de notre côté et ensuite on les réintègre, on remplace ces bouts de musique et de jingles dans le fichier de l’émission. Par contre, dans la partie où les gens parlent, où ils sont interviewés, on nettoie tous les bruits extérieurs indésirables – d’ailleurs bonne chance à mon collègue – et, à la fin, on équilibre tous les niveaux sonores pour que le rendu soit homogène à l’oreille.

Frédéric Couchet : Je faisais signe à mon collègue, via la visio, pour qu’il réactive mon micro. Je précise que tout le monde est à distance donc les conditions sont assez particulières. Étienne coupe mon micro pour me permettre de tousser entre deux questions.
Quel outil utilisez-vous pour le traitement des podcasts ?

Élodie Déniel-Girodon : On utilise le logiciel Ardour.

Frédéric Couchet : C’est quoi ce logiciel Ardour ?

Élodie Déniel-Girodon : C’est un logiciel de… Hou, là ! C’est là qu’on atteint mes limites techniques. Je ne connais pas le vocabulaire derrière.

Frédéric Couchet : Ardour fait beaucoup de choses, du montage audio, etc. Toi, pourquoi l’utilises-tu ? Qu’est-ce que te permet de faire Ardour dans le cadre du traitement des podcasts ?

Élodie Déniel-Girodon : Je sais qu’on peut utiliser Ardour pour faire directement les enregistrements de musique, etc. Nous n’utilisons qu’une toute petite partie de la puissance qu’il y a dans ce logiciel, qui est juste le traitement audio et l’équilibrage des niveaux.

Frédéric Couchet : D’accord.
Je précise que sur le salon web de la radio Olivier Grieco précise qu’Ardour est un DAW, donc merci, je pense que c’est un Digital Audio Wokstation ; à mon avis c’est en anglais, il va le confirmer. C’est ça. C’est une station de travail audio qui est effectivement très complète.
L’émission dure 1 heure 30, combien de temps ça prend en général à traiter ? Il y a sans doute des cas qui sont beaucoup plus longs quand ça se passe mal et qu’il y a plus de travail, mais combien de temps ça prend, environ, de traiter un podcast de Libre à vous ! ?

Élodie Déniel-Girodon : La réponse varie selon les personnes. Je sais que quand j’avais postulé Sylvain avait parlé de deux à trois heures. Moi je suis plus proche des trois heures et je les dépasse régulièrement encore, mais j’ai beaucoup d’aide dans l’équipe et chaque fois que j’ai une question, que je bloque, j’ai une réponse, je peux aller plus loin et plus rapidement. Donc je m’approche des trois heures.

Frédéric Couchet : D’accord. C’est vrai que je lis un peu vos échanges au sein de l’équipe podcast. J’en profite pour dire que si des gens veulent rejoindre l’équipe des bénévoles, il ne faut surtout pas hésiter. C’est vrai qu’il y a des échanges dont la qualité est assez impressionnante et on voit notamment que Samuel Aubert a une connaissance des outils et aussi de l’audio, de la musique, vraiment d’un très haut niveau, c’est vraiment très impressionnant.
Qu’est-ce que cette participation à Libre à vous ! t’apporte dans le cadre soit de tes activités ou simplement à titre personnel ?

Élodie Déniel-Girodon : Déjà j’apprends énormément de choses. C’est un domaine qui est passionnant. Je suis quelqu’un qui adore apprendre. Effectivement, quand j’échange avec Samuel c’est très difficile de m’arrêter parce qu’il y a tant de choses à apprendre, il a tellement de connaissances ; c’est un puits, c’est un plaisir de l’écouter, il est vraiment dans le partage. C’est vraiment un plaisir de travailler dans cette équipe parce qu’il y a beaucoup de bienveillance, beaucoup de partage et ça booste le quotidien, en confiance, en amour. C’est parfait !

Frédéric Couchet : C’est parfait ! C’est vrai que Samuel a énormément de compétences, de connaissances. Le partage est aussi une des forces dans les communautés du logiciel libre ou de la culture libre, cette force de partage. J’ai oublié de te demander ou je crois me souvenir, tu as dit que étais auto-entrepreneure dans le domaine de la pâtisserie, mais avant tu étais, ou tu es toujours, informaticienne ?

Élodie Déniel-Girodon : J’ai une formation d’informaticienne, tout à fait.

Frédéric Couchet : D’accord. Est-ce que cette formation t’a aidée ? Par exemple si on suppose que quelqu’un voulait aider à traiter des podcasts de Libre à vous ! ou d’autres émissions de Cause Commune, est-ce qu’il faut avoir des compétences particulières ou, finalement, ça s’apprend ?

Élodie Déniel-Girodon : Non. Je n’ai rien utilisé de mes compétences en informatique pour le traitement des podcasts.

Frédéric Couchet : D’accord. Je précise qu’il y a une remarque sur le salon web, sur la documentation. En fait les personnes qui sont intéressées pour savoir comment on traite les podcasts, comment on prépare aussi l’émission, tout est documenté sur notre page wiki, sur wiki.april.org, et sur la page consacrée à l’émission, sur le site april.org, vous pouvez trouver directement les liens pour aller voir les explications : comment vous traitez les podcasts, comment on prépare les émissions. J’en profite pour signaler qu’après le traitement du podcast il y a un autre bénévole de l’April, qui est généralement Quentin Gibeaux, qui fait le découpage de l’émission en podcasts par sujet, c’est-à-dire que vous, l’équipe, vous traitez le podcast de 1 heure 30 et lui le découpe par sujets – en général on a un sujet principal et deux sujets courts, c’est exceptionnel pour cette émission, on va avoir plus de sujets courts – ce qui permet aux gens d’écouter juste le passage qui les intéresse. Ces différents fichiers sont disponibles à la fois sur le site de l’April et sur les outils de podcast.
Élodie est-ce que tu souhaites ajouter quelque chose ou faire passer un message, un appel ?

Élodie Déniel-Girodon : Non. Merci à tous, à ceux qui écoutent les podcasts, à vous l’équipe, à l’April. C’est une merveilleuse communauté, je suis ravie d’en faire partie et d’aider un petit peu à mon échelle.

Frédéric Couchet : Élodie, nous sommes ravis que tu sois ravie de participer. C’est important, surtout dans ces temps difficiles. Je te remercie.
Je vois qu’il y a une question sur la découpe du podcast : combien de temps ça prend ? De mémoire, ça doit prendre une vingtaine de minutes à Quentin, sachant que le temps le plus long c’est de repérer l’endroit où il faut découper, c’est-à-dire le passage horaire. Ensuite on a rédigé des scripts qui permettent de générer le découpage des fichiers, de rajouter les images de couverture, etc. Donc une vingtaine de minutes.
C’était Élodie Déniel-Girodon qui fait partie de l‘équipe qui traite les podcasts de l’émission. Si vous voulez les aider n’hésitez pas à nous contacter. Si vous voulez savoir comment font ces personnes, vous allez sur le site que je vous ai indiqué, april.org, sur la page consacrée à l’émission vous verrez les liens.

Je vais signaler à la régie qu’on pourrait peut-être passer la pause musicale plus tard et enchaîner directement sur le sujet « Les actions de l’April ». Êtes-vous OK, sinon on fait une pause musicale ? Comme tu veux Étienne, tu me dis. Je perturbe un petit peu le séquencier, on peut faire la pause musicale tout de suite, tu me dis.
Blang dit que cette émission est très autocentrée. Oui, c’est une émission spéciale.

On va passer au sujet suivant.

[Virgule musicale]

Frédéric Couchet : Nous allons maintenant faire un court focus sur les actions de l’April. Trois pastilles parmi de nombreuses actions menées.
Dans la page consacrée à l’émission sur april.org et sur causecommune.fm, vous trouverez un lien vers un résumé de nos activités 2020 et le rapport d’activité complet qui a été adopté suite à notre assemblée générale de la semaine dernière.
Pour cette pastille qui va durer 10 à 15 minutes, avec moi Étienne Gonnu qui va rester en régie mais qui va intervenir ; Étienne est chargé de mission affaires publiques à l’April ; Isabella Vanni coordinatrice vie associative et responsable projets à l’April et Christian-Pierre Momon administrateur de l’April.
Ça va vraiment être un focus sur trois actions ou trois thématiques importantes et je renvoie les personnes sur nos articles pour en savoir plus.

On va commencer par Étienne.

Focus sur la partie dossiers avec Étienne Gonnu chargé affaires publiques à l’April

Étienne Gonnu : OK. Salut Fred, enfin re-salue.

Frédéric Couchet : Salut Étienne. C’est à toi. Sur la partie dossier de quoi voulais-tu parler ?

Étienne Gonnu : Il y a effectivement un dossier sur lequel on s’est pas mal investi en 2020, qui a un résultat assez positif pour qui l’observe qui doit encore être traduit en actes, en tout cas sur lequel il était intéressant de travailler.
Il s’agit de la mission Bothorel sur les données et codes sources produits par les personnes publiques et plus particulièrement par l’État et du rapport qui a résulté des travaux de cette mission.
Le rapport qui a été produit dresse un état des lieux, un état des enjeux pertinent sur le logiciel libre. Il est intéressant car il évite les approximations, on va dire certaines contrevérités qu’on a parfois malheureusement tendance à avoir sur ces sujets dans ce genre de document. En tout cas il fait, par ailleurs, preuve d’une belle qualité pédagogique.
Pour remettre en contexte, au début de l’été 2020, le député Éric Bothorel se voit confier une mission d’information par le Premier ministre, donc une mission d’information qui a un poids politique important, dont l’objet est de faire un point sur l’état on va dire d’ouverture des données et des codes sources produits par les personnes publiques et de faire des propositions pour accompagner cette ouverture.
Il faut bien comprendre le terme d’ouverture non pas seulement comme le fait de rendre accessibles, mais c’est penser plus largement la réutilisation et la contribution aux codes sources, aux données, au sein des administrations et, au-delà même, à l’ensemble des personnes physiques ou morales.
Dans le cadre de cette mission le député a mené de très nombreuses auditions, c’est souvent le cas dans ce genre d’exercice, dont celle de l’April. Il a par ailleurs ouvert une consultation publique en ligne à laquelle l’April a contribué, notamment en rappelant la nécessité, d’une part, d’une priorité au logiciel libre : les personnes publiques doivent utiliser prioritairement des logiciels libres dans l’exercice de leur mission de service public, ce qui est clairement notre demande principale, la demande phare de l’April, en tout cas celle qu’on porte avec conviction depuis plusieurs années maintenant. Nous avons également proposé la création d’une mission logiciel libre au sein de l’État pour accompagner une politique d’ouverture et de contribution.
Notons d’ailleurs que les propositions portant sur le logiciel libre – il y en a eu plusieurs dans cette consultation publique – sont arrivées largement en tête de la consultation, en particulier celles de l’April et du CNLL qui est l’Union des entreprises du numérique ouvert, donc une capacité de mobilisation importante et un vrai engagement pour cette question du logiciel libre. Notamment, parmi ces propositions, celle portant sur la création d’une mission logiciel libre qui est également portée par le CNLL et qui compte parmi les recommandations du rapport qui a été publié par la suite, le 23 décembre 2020 pour être précis.
L’intelligence du rapport sur cette proposition de création d’une mission logiciel libre c’est que, contrairement à ce qu’avait pu être proposé, de son côté, par la Commission européenne, le rapport met bien en évidence l’importance de donner des moyens concrets et spécifiques à une telle mission, notamment des moyens humains, et c’est fondamental, sinon elle ne pourrait pas produire d’effets, elle resterait lettre morte.
On s’est engagés pour ça. Finalement on est contents, du moins on trouve le rapport pertinent, intéressant. Reste maintenant à voir, comme nous l’avons écrit dans notre communiqué qui est disponible bien sûr sur notre site internet, vous trouverez le lien comme d’habitude, si effectivement le Premier ministre sera à la hauteur du rapport. Nous attendons maintenant depuis le mois de février qu’une circulaire soit publiée au Journal Officiel pour préciser comment le Premier ministre entend traduire le rapport en actes sur cette question du logiciel libre mais aussi sur les autres considérations.
On va aussi préciser qu’on a eu le plaisir de recevoir Éric Bothorel pour nous présenter son rapport dans Libre à vous ! du 19 janvier ; il nous avait chaudement remerciés pour notre action. Je vais le citer, il nous a parlé d’un dialogue constructif, il a souligné notre exigence. Ça fait toujours plaisir. C’est gratifiant, lorsqu’on mène des actions sur ce genre de dossier, d’avoir ces retours.
Fred on ne t’entend pas, mais on va t’entendre à présent.

Frédéric Couchet : Merci. En fait, en t’écoutant je regardais les commentaires sur le salon. Le CNLL a changé de nom même si l’acronyme reste le même, je le précise.
Pour détendre un peu l’atmosphère sur le salon, je ne sais pas s’il est tendu, les gens qui échange, je vous encourage à faire un petit peu de « guitare sommaire »et dix lignes de « bling » et dix lignes de « blang », je pense que ça vous permettra de voir la vie autrement. [Référence Leçon de guitare sommaire de Boby Lapointe, NDT].
En tout cas merci Étienne.

Focus sur la partie vie associative et sur le groupe Sensibilisation de l’April avec Isabella Vanni

Frédéric Couchet : On va passer maintenant à Isabella Vanni, coordinatrice vie associative et responsable projets à l’April qui s’occupe notamment du groupe Sensibilisation à l’April.
Isabella un petit point, un petit focus.

Isabella Vanni : Bonjour à tous et à toutes. Vous m’entendez bien ?

Frédéric Couchet : Oui c’est bon. Vas-y.

Isabella Vanni : Je suis en charge, entre autres, des projets Sensibilisation et j’anime les réunions du groupe Sensibilisation qui ont lieu, en ce moment, un jeudi sur deux.
Sensibiliser, comme le dit déjà le nom, comme le nom du groupe l’indique, notre objectif c’est de sensibiliser notamment le grand public aux enjeux du logiciel libre et des formats ouverts et, pour ce faire, comment fait-on ? On peut produire différents types d’outils. Ça peut être des dépliants, des affiches. Ça peut être aussi des goodies comme des t-shirts, des autocollants. On a fait aussi des décalcomanies par le passé, on en a encore un petit peu. On peut faire aussi des mugs ou d’autres goodies de ce type.
On a aussi réalisé un jeu de panneaux, qui s’appelle Expolibre, qu’il est possible de louer ou d’imprimer. Bien évidemment toutes nos ressources sont sous licence libre ce qui veut dire que n’importe quelle personne ou structure peut les télécharger, les modifier, les adapter à ses besoins, les imprimer et les partager. Ces dernières années les projets les plus importants ont été la traduction justement de ces panneaux en italien et, avec le groupe de travail, on a notamment travaillé sur des quiz sur les enjeux du logiciel libre. On a travaillé aussi sur un jeu coopératif et pédagogique, le Jeu du Gnou, qu’on a pu déjà présenter à l’occasion de différents ateliers. On aurait dû aussi le présenter à l’occasion des Journées du Logiciel Libre, à Lyon, qui ont été annulées à cause de l’épidémie. On espère pouvoir bientôt reprendre les événements en présentiel. En ce moment on travaille à un nouveau projet qui s’appelle La Boussole du Libre. L’objectif de ce projet c’est de produire une ressource déclinable sous format papier ou page web pour orienter les personnes qui souhaitent franchir le pas et libérer leur informatique.
Je tiens à préciser qu’on sensibilise sur les principes, sur les valeurs, sur les enjeux, sur la philosophie du logiciel libre, donc aucune compétence informatique n’est requise. Il faut surtout aimer le logiciel libre, avoir envie de montrer au plus grand nombre combien c’est important de pouvoir contrôler, maîtriser son informatique. Si vous avez des compétences rédactionnelles, si vous avez des compétences dans le graphisme, si vous avez de belles idées de nouveaux goodies, n’hésitez surtout pas à rejoindre le groupe d’autant plus qu’il est ouvert à tout le monde ; il ne faut pas être membre de l’April pour nous rejoindre.

Frédéric Couchet : C’est important de le préciser. La quasi-totalité des activités de l’April est ouverte à toute personne. Élodie de tout à l’heure, qui fait partie de l’équipe podcast, n’est pas à ma connaissance, peut-être que je fais une erreur, membre de l’April. Donc vous pouvez contribuer au groupe Sensibilisation simplement en vous inscrivant à la liste de travail. Les références sont dans la page consacrée à l’émission. Le groupe Sensibilisation produit beaucoup d’outils de sensibilisation ; on espère évidemment pouvoir les utiliser bientôt dans des événements physiques ce qui ne devrait plus tarder.
D’ailleurs, si vous voulez gagner certains outils qui ont été faits, par exemple des autocollants, des dépliants, envoyez-nous un message, nous vous enverrons des exemplaires. Sinon vous pouvez les commander sur l’excellent site enventelibre.org sur lequel vous pouvez trouver aussi des DVD, d’autres outils de l’April et d’autres nombreuses associations du Libre. Je crois qu’il y en a une quinzaine si je ne me trompe pas, c’est ça Isablla, de mémoire ?

Isabella Vanni : Je dirais plutôt une douzaine, je n’ai pas vérifié.

Frédéric Couchet : Une douzaine. D’accord. En tout cas enventelibre.org est un site qui référence diverses associations qui vendent, qui mettent à disposition différents outils de sensibilisation, de communication ou autres.
Merci Isabella, C’était Isabella Vanni coordinatrice vie associative, responsable projets à l’April.

Avant de passer la parole au dernier intervenant, on nous signale des températures dans différents endroits, donc 24 à Paris. Dans ma chambre il fait 22,5 et dans mon corps, je pense qu’il fait effectivement plus de 38,5 comme le signale Olivier. N’hésitez pas à nous rejoindre sur le salon web, site web causecommune.fm, bouton « chat », salon #libreavous. Venez participer avec nous.

Le Chapril avec Christian Momon, administrateur de l’April et animateur du Chapril

Frédéric Couchet : On va maintenant passer au dernier point de ce petit focus avec Christian Pierre Momon qui est administrateur de l’April et notamment animateur de notre Chapril. Christian, je crois que tu veux nous parler du Chapril.
C’est à toi Christian.

Christian Momon : Tout à fait. Bonjour Fred. Bonjour tout le monde et bon anniversaire à Libre à vous !. La 100e, c’est fantastique !
En cette période de pandémie on a besoin de conserver des liens entre humains, besoin de se voir, de se parler, de pouvoir continuer à faire des choses ensemble et le Chapril permet ça de façon éthique et loyale grâce au logiciel libre : pas de traçage, pas fichage, pas de blocage. Avant tout c’est le respect de votre privée et de vos données personnelles.
Avec 220 000 visites par mois, le Chapril montre que c’est possible, que c’est utile et que c’est utilisé.
Et si on veut, on peut passer au niveau supérieur dans le sens du Collectif CHATONS, le Collectif des Hébergeurs Alternatifs, Transparents, Ouverts, Neutres et Solidaires et là ce sont 90 structures qui partagent plus de 400 services en ligne. C’est énorme ! C’est là pour vous, c’est là pour tout le monde. Soyez libre, utilisez-les.
Aujourd’hui le Chapril ce sont 13 services : de la visio, de la conférence audio, de la messagerie instantanée, du partage de fichiers, de l’élection de dates, de l’organisation d’événements et encore plus. Allez voir sur chapril.org.
Le Chapril est un des groupes de travail de l’April. S’il existe c’est grâce à votre soutien de l’April.
En conclusion je vous dirai devenez coproducteurs du Chapril, c’est facile. Adhérez à l’April !

Frédéric Couchet : Merci Christian pour l’appel à adhérer à l’April. On va quand même rappeler qu’on peut contribuer au Chapril sans être membre de l’April.
Les deux sites importants, tu en as cité un, c’est chapril.org sur lequel les personnes peuvent trouver les services libres et loyaux que nous proposons. Et le site du Collectif CHATONS, tu insistes sur le « S » qui est important à la fois parce que c’est le « S » de Solidaires mais c’est aussi le « s » du site web, chatons avec un « s », chatons.org, sur lequel vous trouverez tous les autres membres du collectif, structures et personnes qui proposent de nombreux services d’utilité publique et qui vous permettent de mieux vivre les conditions actuelles de la pandémie et, au-delà, tous les outils de communication.
Est-ce que tu veux rajouter quelque chose, Christian, ou c’est bon ?

Christian Momon : C’est très bien. On va vous mettre des liens dans la page de l’émission pour que vous puissiez explorer encore plus facilement.

Frédéric Couchet : Tout à fait. Étienne, sur le salon, précise avec un renvoi qu’il y a un site portail très bien fait, entraide.chatons.org. N’hésitez pas à y aller.

C’était Étienne Gonnu et Isabella Vanni, mes collègues, et Christian Pierre Momon sur un petit focus des actions de l’April. Je rappelle que vous trouverez sur le site de l’April le rapport d’activité de 2020 complet et un résumé que vous pouvez consulter en une dizaine de minutes de lecture.
Je vous remercie. Je vous souhaite de passer une belle fin de journée.
On va faire une pause musicale.

[Virgule musicale]

Frédéric Couchet : Nous allons écouter Sin Papeles par Dieumba / Bass Culture Players. On se retrouve dans 3 minutes 28. Belle journée à l’écoute de Cause Commune, la voix des possibles.

Pause musicale : Sin Papeles par Dieumba / Bass Culture Players.

Voix off : Cause Commune, 93.1.

Frédéric Couchet : Nous venons d’écouter Sin Papeles par Dieumba / Bass Culture Players, disponible sous licence libre Creative Commons Partage dans les mêmes conditions, CC By SA. C’était une chanson en hommage et en soutien aux migrants. Le lien vers la musique et les paroles sont indiqués sur la page consacrée à cette émission sur april.org et sur causecommune.fm.

[Jingle]

Frédéric Couchet : Tout à l’heure j’ai totalement oublié de dire que le fond musical des nouveaux jingles, en tout cas des deux jingles que vous avez écoutés pour l’instant, c’est Dolling de CyberSDF, un artiste français malheureusement décédé récemment, également libriste, qui s’appelle Laurent Seguin. Hommage à lui.

Nous allons passer maintenant au sujet suivant.

[Virgule musicale]

« À Cœur Vaillant la voie est libre », chronique de Laurent Costy et de sa fille Lorette

Frédéric Couchet : Pour cette 100e, une nouveauté, une nouvelle chronique proposée par Laurent Costy, administrateur de l’April et sa fille Lorette. La chronique est intitulée « À Cœur Vaillant la voie est libre », vous lirez la transcription pour voir comment s’écrit « À Cœur Vaillant ».
Laurent, Lorette, vous êtes là ?

Laurent Costy : Bonjour à toutes et à tous.

Frédéric Couchet : Je passe la parole à Laurent et à Lorette.

Lorette : Bonjour.

Laurent Costy : C’est à toi Lorette.

Lorette : Papa, c’est quoi une adresse IP ?

Laurent Costy : Pourquoi tu me demandes ça ma chérie ?

Lorette : C’est pour mon exposé à l’école !

Laurent Costy : Ah d’accord ! Sur ces sujets-là, le plus simple est quand même d’aller demander à ta maman, car elle s’y connaît mieux que moi !

Lorette : J’ai d’abord commencé par lui demander, mais elle m’a dit qu’elle était très occupée. Elle m’a dit aussi, en rigolant, que tu devrais être capable de repasser le linge et de m’expliquer en même temps, car elle arrive très bien à le faire, elle !

Laurent Costy : OK ! Quand elle aura fini d’être très occupée, j’irai renégocier le contrat de mariage. En attendant, je vais essayer de t’expliquer ma chérie. Tu es prête ? Bon, allons-y !
Il était une fois un monde où Internet n’existait pas. Non seulement c’est la vérité mais en plus c’était il n’y a pas si longtemps que ça. La preuve, ton cher papa âgé de 48 ans est né à cette époque !

Lorette : Dinosaure !

Laurent Costy : Certes, mais avant de remonter dans l’histoire, je vais répondre simplement à ta question : IP, ça veut dire Internet Protocol.

Lorette : Oui, moi aussi je suis allée lire la page Wikipédia et c’est déjà copié-collé pour la maîtresse, figure-toi. Je sais même que c’est, attention, accroche-toi bien papa : « un numéro d’identification qui est attribué à chaque périphérique relié à un réseau informatique qui utilise l’Internet Protocol. L’adresse IP est à la base du système d’acheminement des paquets de données sur Internet. » [Prononcé d’une voix mielleuse, NdT].

Laurent Costy : Waouh ! Plus fort que ta mère ce Wikipédia !, même si j’allais le dire. Et puis, pour le dire autrement d’ailleurs, c’est finalement le moyen d’identifier une machine sur un réseau. Nous, humain, on aurait préféré donner des noms…

Lorette : Genre IP potam ou IP pocampe ?

Laurent Costy : C’est mignon ! Mais pour les machines, c’est toujours plus simple d’utiliser des chiffres. Ceci étant, sans vouloir te divulgâcher la suite, c’est le rôle du DNS que de faciliter la vie des humains. Mais revenons d’abord à l’IP.

Lorette : Potam ou Pocampe ?

Laurent Costy : Potalamus en fait, voire Crite quand il s’agit des GAFAM. Bref !, au tout début d’Internet, il y a eu plusieurs versions du protocole et on pensait qu’on serait tranquille avec la version 4 car cela offrait la possibilité de brancher beaucoup de machines. 232 pour être exact. Tiens, profitons-en pour un test de calcul mental en live, ça fait combien ?

Lorette : Hou là ! Quatre milliards deux cent quatre-vingt-quatorze millions neuf cent soixante-sept mille et des petites croûtes de pizzas… modulo 42.

Laurent Costy : Oui, modulo quelques anchois car certaines ne sont pas distribuables pour des raisons techniques. Ça fait quand même beaucoup normalement. Même si tu ne me le demandes pas, ce 232 vient du fait que l’adresse IP en version 4 se présente sous forme d’une séquence de quatre nombres compris entre 0 et 255 séparés par un point. Par exemple, au lieu de taper https://april.org dans la barre d’adresse de ton navigateur, tu peux taper directement 195.154.56.24, car c’est l’adresse publique du site internet de l’association.

Lorette : OK, OK ! Mais quatre milliards c’est beaucoup et, à la fois, je sais que dans certaines entreprises il peut y avoir masse d’ordis. Genre, quand je suis venu dans ton bureau l’autre fois, il y avait un gros ordi avec tes mails dessus et un autre plus petit, toujours sous GNU/Linux, forcément, avec en cours une partie de Battle for Wesnoth où tu étais en train de rager, si je me souviens bien.

Laurent Costy : Tu sais très bien que le travail de papa consiste à vérifier si les ordinateurs marchent bien. Il faut tester toutes les configurations et savoir aller jusqu’au bout, car on ne sait jamais ! Mais tu as raison, il y a bien plus de machines que de possibilités laissées par IPv4.
D’abord, l’augmentation du nombre d’appareils connectés sur la planète. Il y a déjà eu un blast avec les smartphones et maintenant, l’Internet des objets est aussi en train d’exploser le besoin en adresses IP.

Lorette : Oui ! De ouf ! Il existe des toilettes automatiques et « immersives » pour pouvoir se soulager comme des rockstars ! Le site dit que grâce à un système de commande vocale, l’utilisateur peut régler la température du siège, l’ambiance musicale, même la couleur d’éclairage des WC et que le système est relié à Alexa. Amazon sait que je vais faire caca et peut donc revendre cette précieuse information à des vendeurs de PQ pour me pousser une publicité au bon moment. C’est ouf de consommer de l’énergie pour stocker des informations comme ça !

Laurent Costy : C’est pas faux.

Lorette : C’est quoi que tu ne comprends pas ? « PQ » ou « immersive » ?

Laurent Costy : Surtout le fait que les logiciels libres et les services respectueux de la vie privée ne soient pas plus utilisés et que l’on préfère continuer à nourrir les GAFAM, mais c’est un autre sujet.

Lorette : Oui, oui !, on connait ton cheval de bataille de Troie où tu dis toujours que leurs pratiques c’est la porte ouverte à toutes les fenêtres !

Laurent Costy : L’autre raison pour laquelle on peut utiliser beaucoup plus d’ordinateurs que le nombre d’adresses IPv4 possibles est le fait qu’un système avec des adresses privées, pour un usage dans un réseau local uniquement, a été pensé. C’est alors le rôle de notre Box Internet que de faire le lien entre les adresses privées et les adresses publiques.

Lorette : Mais comment sait-on que la limite du nombre d’adresses va être atteinte ? Et surtout, comment fait-on pour éviter que ce soit… bloqué ? Comme d’hab, on contraint les pays les plus pauvres ?

Laurent Costy : Non, c’est moins pire, on confisque et on redistribue les adresses des parents dont les enfants ont des mauvaises notes à l’école.

Lorette : Cher papa, ton d’humour n’a d’égal que la perversité de Google qui offre gratuitement des services pour mieux capter le surplus comportemental !

Laurent Costy : Tu y vas quand même fort avec moi ! Mais oui, tu as raison, ils ont été plus malins. Ils ont anticipé car, dès février 2011, toutes les adresses IPv4 étaient déjà vendues. Ils ont donc conçu la version 6 de l’IP. Ils l’ont d’ailleurs subtilement baptisée IPv6. Tadaaaa ! Et ce n’est plus 232 mais 2128 adresses possibles ! Je vais éviter de faire mon Krazucki – ne cherche pas, c’est une blague de boomer –, on va en rester aux puissances de 2. Mais retiens que ça fait vraiment, vraiment, vraiment, beaucoup, beaucoup !

Lorette : Et l’IPv5 ? Il y a eu un trou comme dans Croque-Carotte et il est tombé dedans ?

Laurent Costy : Non, je pourrais te dire que 5 est un chiffre impair et qu’il est aussi « vert pépère », mais c’est trop risqué et je vais encore me faire traiter de pervers à la Google justement, alors je vais m’abstenir. Pour la faire courte, il y a bien eu un truc qui s’appelait IPv5, mais ça faisait autre chose et ne répondait pas au besoin. Il y a donc eu un saut à la v6 pour éviter les confusions.

Lorette : Quand tu dis « ils l’ont subtilement baptisée », tu penses au peuple des petits bonhommes du frigo qui allument la lumière quand on ouvre la porte et qui se sont vus assigner de nouvelles missions ?

Laurent Costy : Non, c’est déjà compliqué avec leurs horaires et les gens qui se fond des petits casse-croûte la nuit. Je pense plutôt, en ce qui concerne l’IPv6, à l’IETF. Autrement dit l’Internet Engineering Task Force. [Zim boum !]

Lorette : Qui ça ?

Laurent Costy : L’Internet Engineering Task Force ! [Zim boum !]

Lorette : Comprends pas.

Laurent Costy : Bon, « l’Internet ungéneuringue Tasque Force ».

Lorette : Ah, The Internet Engeneering Task Force. [Prononcé avec l’accent anglais, NdT].

Laurent Costy : Yes, it is ! C’est une organisation internationale à but non lucratif. Elle a pour mission d’élaborer et de promouvoir des standards Internet.

Lorette : Ça prouve qu’on est parfois capable de s’organiser lorsqu’il s’agit de gérer une ressource commune. C’est une belle histoire que tu me racontes là mon papounet. <3 <3 <3 <3

Laurent Costy : Tiens ! Tu m’as écrit 4 fois « inférieur à trois dans le script », ça veut dire quoi ?

Lorette : Penche la tête vers la droite, tu comprendras.

Laurent Costy : Oh, c’est gentil ma puce, à 4 cœurs bien sûr ! Bon ! sinon, même si l’adresse IP était initialement conçue pour une application technique, elle pose aussi des questions éthiques, car elle peut servir, dans certains cas, à agréger un profil très détaillé d’une personne et de ses activités.

Lorette : Ah ouais, un peu comme en Chine ! Ce n’est pas rassurant ! Au fait, tu m’as parlé de DNS. C’est quoi déjà ? Et comment fait-on pour avoir une adresse IP, du coup ?

Laurent Costy : Penser que ces techniques d’identification ne sont pas utilisées dans nos démocraties serait une erreur mais, comme le DNS, c’est une autre histoire, pour un prochain épisode. Il est en effet tant que tu dormes après cette merveilleuse histoire. Bonne nuit ma puce !

Lorette : Papa vraiment ! On est au téléphone, il est 16 heures 15. Bon, je raccroche car je dois aller en sport, mais tu me promets que tu me raconteras la suite ? Allez, la bise mon papou – potame !

Laurent Costy : Bises ma puce au silicium !

Frédéric Couchet : Merci pour cette belle chronique de Laurent Costy, administrateur de l’April, et de sa fille Lorette. Je félicite Lorette – clap, clap, clap – pour avoir activé et désactivé son micro à la volée pendant l’échange.
Je félicite les deux personnes pour toutes les références qu’il y a dans la chronique. J’avoue que la référence à Krasucki, moi qui ai effectivement plus de 50 ans, m’a fait beaucoup rire. Si vous voulez la comprendre, je vais simplement rappeler que Henri Krasucki était l‘ancien secrétaire général de la CGT, il était syndicaliste et il s’est rendu célèbre notamment avec une vidéo dans laquelle il faisait un calcul pour essayer d’expliquer... En tout cas bravo pour les références dans cette chronique.
Cette chronique est intitulée « À Cœur Vaillant la voie est libre ». C’est une première. J’espère que ça vous a plu. J’espère, sans nul doute, que la prochaine se passera encore mieux techniquement. Laurent et Lorette, j’espère que cela vous a plu.

Laurent Costy : Moi j’ai trouvé ça très bien. Effectivement c’est très compliqué. Je soutiens Étienne qui est tout seul aux manettes, avec tout le monde à distance c’est d’une complexité sans nom. Je l’ai vu préparer pendant une heure avant. C’est très compliqué !

Frédéric Couchet : Tout à fait. En tout cas c’était très bien et félicitations à Lorette pour avoir activé et désactivé son micro pour éviter qu’on ait de l’écho.
C’était la chronique de Laurent et Lorette Costy, « À Cœur Vaillant la voie est libre ». La prochaine sans doute le mois prochain.
Je vous souhaite une belle journée et bon sport à Lorette.

On va passer au sujet suivant.

[Virgule musicale]

Frédéric Couchet : Là c’est un peu la star de l’émission parce qu’en fait c’est lui qui nous reçoit. On va faire la partie « Au cœur de Cause Commune », notre invité c’est Olivier Grieco qui est le directeur d’antenne bénévole de la radio. Olivier est-ce que tu m’entends ? Je ne sais s’il est sur Mumble ou au studio.

Étienne Gonnu : On l’attend. Il est à l’étage. Je l’imagine en train d’accourir.

Frédéric Couchet : On va passer la pause musicale à ce moment-là.

Étienne Gonnu : OK ! Faisons la pause musicale.

Frédéric Couchet : Nous allons écouter Side effects par Foglake. On se retrouve dans deux minutes. Belle journée à l’écoute de Cause Commune, la voix des possibles.

Pause musicale : Side effects par Foglake.

Frédéric Couchet : Nous venons d’écouter Side effects par Foglake disponible sous licence libre Creative Commons Attribution, CC By.
Ce sont les joies d’être à distance, je ne savais pas qu’il restait encore un petit de son. Le site de l’artiste est sur BandCamp, foglake.bandcamp.com.

[Jingle]

Frédéric Couchet : Nous allons passer au sujet suivant.

[Virgule musicale]

« Au cœur de la radio Cause Commune »

Frédéric Couchet : Nous allons passer à une interview intitulée « Au cœur de Cause Commune », et là ce n’est pas nous qui recevons, c’est Olivier qui nous reçoit. Notre invité c’est Olivier Grieco, le directeur d’antenne bénévole de la radio Cause Commune, qui a donc descendu l’étage pour rejoindre le studio. Maintenant est-ce que tu es avec nous, Olivier ?

Olivier Grieco : Je suis là.

Frédéric Couchet : Tu es là.
Déjà merci de nous recevoir chez toi.

Olivier Grieco : Avec plaisir.

Frédéric Couchet : Même si moi je suis chez moi, mais en fait nous sommes chez toi.
On va faire une petite interview pour que les gens te connaissent mieux et connaissent un petit mieux la radio Cause Commune. Première question un petit peu habituelle : qui es-tu, que fais-tu dans la vie ?

Olivier Grieco : À part recevoir l’émission de l’April sur les ondes de Cause Commune tu veux dire ?

Frédéric Couchet : Tout à fait !

Olivier Grieco : En fait, je ne suis pas grand-chose d’autre que n’importe qui qui se retrouverait un jour en position de parler dans un micro et de permettre à d’autres de le faire. Si on voulait être un peu plus technique dans la présentation, je suis diplômé de sciences humaines. J’ai eu un parcours professionnel un peu, j’allais dire chaotique, mais ce n’est pas le cas, plutôt varié et divers jusqu’à, en 2014, décider de monter non pas une radio, mais une association qui est devenue ensuite notamment une radio.

Frédéric Couchet : D’accord.
Avant de parler de l’association, quel est ton historique avec le média radio déjà en tant qu’auditeur ? Est-ce que tu écoutais la radio quand tu étais petit ? Qu’est-ce que tu écoutais ? Quel est ton historique avec la radio ?

Olivier Grieco : En fait oui, j’ai toujours aimé ce médium, beaucoup plus que n’a jamais exercé d’attraction la télé, par exemple. La radio a toujours été un truc que j’ai apprécié en étant enfant, en étant ado, puis plus tard jeune adulte et après quasiment vieux. Le média en lui-même, cette possibilité que quelqu’un rentre dans ton oreille via un poste de radio m’a toujours semblé assez rigolo, surtout attirant. Du coup, j’ai toujours eu en tâche de fond – même si je n’ai jamais orienté aucune de mes expériences professionnelles ou bénévoles vers ce média, en tout cas jusqu’à assez tardivement en fait, puisque je suis arrivé à la radio seulement autour des années 2000 –, j’ai toujours eu cette intuition qu’être derrière un micro, être du côté de ceux qui causent, pouvait être une expérience intéressante. Il se trouve que, par hasard, j’y ai finalement accédé, comme je disais, au tout début des années 2000 et je ne l’ai pas quitté.

Frédéric Couchet : Tu parles des années 2000. La radio Cause Commune c’est 2017, on va y revenir juste après. En 2000 où étais-tu, dans quelle radio ?

Olivier Grieco : En 2000, en 2001 pour être plus exact, j’étais sur une radio associative qui s’appelle Ici & Maintenant !, qui est née au tout début des années 80 à l’ère de la libéralisation de la bande FM. Ici & Maintenant ! étant, comme beaucoup de ses consœurs encore pour certaines, en région notamment, présentes sur la bande FM, une radio pirate qui a commencé à émettre avant l’année 1981 et la possibilité donnée aux radios privées, donc les radios locales, donc les radios associatives, d’émettre de manière légale. C’est tout à fait par hasard que je me suis retrouvé un samedi après-midi de 2001 derrière le micro en tant qu’invité de cette radio et c’est assez rapidement que d’invité je suis passé à animateur sur cette radio que j’ai quittée en 2013.

Frédéric Couchet : En fait, tu y as passé plus de dix ans en tant qu’animateur.

Olivier Grieco : Oui, en tant que bénévole, avec des périodes plus ou moins intenses en termes de participation puisque, entre 2001 et 2004, j’avais une activité professionnelle qui me permettait d’être assez régulièrement à l’antenne et de faire partie de l’équipe des permanents. Je l’ai quittée en 2004 pour prendre un job un peu plus intense et c’est celui qui a accompagné ma carrière jusqu’en 2014. Puis j’y suis revenu, sur demande de la direction de cette radio, une fois par semaine, à partir de 2008 ou 2007, pour animer les après-midis autour de l’aide à l’usage des outils informatiques.

Frédéric Couchet : D’accord. Donc là, maintenant, c’est la radio Cause Commune. Tu as parlé d’une association, Libre à Toi. Je vais te demander de présenter l’association Libre à Toi et d’expliquer pourquoi, vous êtes passés d’une web radio Libre à Toi à une radio bande FM quand le CSA a ouvert la demi-fréquence 93.1 en 2017 ?

Olivier Grieco : Comme je le disais, à la base Libre à Toi n’a pas été pensée, à aucun moment, pour occuper une fréquence FM. Libre à Toi a été pensée comme ce qu’on appelait à l’époque, un petit peu en manière de pied de nez à toute cette vague des tiers-lieux dont, pour la plupart, le concept était essentiellement trusté par des startups à la con qui réinventaient le coworking en utilisant un concept qui nous venait de la sociologie américaine du milieu des années 80, la logique de tiers-lieu. Nous nous sommes présentés comme un tiers-lieu trans-média d’éducation populaire. L’idée, en fait, c’était de construire une plateforme numérique qui croise, sur certains espaces spécifiques, un certain nombre d’informations qu’on avait envie de traiter sous un angle particulier qui était celui des communs.
Je précise que notre idée, en créant Libre à Toi, c’était de répondre à quelque chose qui nous énervait beaucoup dans la vie de tous les jours, tous ces gens qui disaient qu’ils n’avaient pas le choix : ils n’avaient pas le choix de consommer comme ils le faisaient ; ils n’avaient pas le choix de travailler comme ils le faisaient ; ils n’avaient pas le choix d’éduquer leurs mômes comme ils le faisaient ; ils n’avaient pas le choix d’utiliser leur bagnole plutôt qu’autre chose. On s’est dit en fait il y a 50 000 alternatives dans tous les domaines qui nous constituent en tant que citoyens au sens d’êtres politiques. Notre idée était de proposer à tous ces gens ces dites alternatives en les distribuant sur différents supports. On avait dans l’idée, en créant Libre à Toi, d’avoir un support sur trois secteurs : une éditorialisation en ligne au travers de papiers comme ça se fait sur n’importe quelle plateforme d’information en ligne ; d’avoir les versions audio de ces mêmes informations et d’avoir des possibilités, in situ, d’organiser des événements toujours en lien avec ces dites informations. En gros je prends un thème, peu importe, l’agroécologie : on peut en avoir un papier fouillé sur un site d’information ; on peut avoir un podcast en interviewant certaines des personnes qui peuvent faire autorité dans l’explication de ce que serait l’agroécologie, ce serait un autre support ; et puis, pourquoi pas, organiser une table ronde autour de l’agroécologie. L’idée était que, sur l’agroécologie, on puisse avoir trois moyens différents d’accéder à la même information, mais pas tout à fait la même parce que quand tu fais de l’audio tu ne fais pas la même chose que quand tu fais de l’écrit et tu ne fais pas la même chose que quand tu reçois des gens en table ronde.
C’était ça l’idée de Libre à toi comme tiers-lieu d’éducation populaire.

Frédéric Couchet : D’éducation populaire.
Le temps file. Qu’est-ce qu’apporte le fait d’être une radio FM ?

Olivier Grieco : Du coup, je n’ai pas répondu à ta question, comment on a basculé d’une webradio où il y avait trois branches : il y avait un site web où on faisait des articles d’information ; on avait commencé à organiser certains événements autour de ces mêmes thématiques et il y avait donc la fameuse webradio qu’on a, en fait, opérer à peu près six mois de janvier 2016 jusqu’à juillet/août 2016, jusqu’au jour où je vois passer un appel à candidatures du CSA sur la libération d’une demi-fréquence à Paris. C’est un petit peu toujours parce que j’ai cette manière de fonctionner : quand les choses apparaissent impossibles, j’ai toujours tendance à dire que tant qu’on ne l’a pas tenté on ne peut pas se dire que c’était impossible. C’était surtout dans l’idée de ne pas regretter de ne pas avoir joué que j’ai proposé à mes camarades de nous lancer dans l’aventure de l’appel à candidatures.
C’est comme ça, en fait, c’est tout à fait par défi et par opportunité, puisque la libération d’une fréquence FM à Paris n’était pas arrivée depuis le milieu des années 90. La dernière à avoir été autorisée à Paris c’était Fréquence Paris Plurielle, si je ne me trompe pas, donc tu vois ! Je crois que ça datait de 1992.
Voilà ! C’est comme ça qu’on s’est retrouvés à concourir et, au final, on a gagné.
Qu’est-ce que ça change ? Déjà je suis de ceux qui considèrent que le podcast ne remplace la radio ; les plateformes numériques ne remplacent pas la radio ; ce lien unique avec l’auditeur, tu ne l’as qu’en radio. Ça ne veut pas dire que ce sont deux médias qui s’opposent, en tout cas ce sont deux médias qui auraient tout intérêt à être envisagés comme complémentaires plutôt que l’un venant remplacer l’autre.
Si on s’en réfère à l’historique, évidemment que je ne pouvais qu’être heureux et fier à la fois de pouvoir, du coup, coller au plus près de ce qui m’avait un peu bercé quand j’étais môme et que j’écoutais la radio tard, la nuit, de disposer à mon tour de la possibilité de pouvoir construire un média de A à Z.

Frédéric Couchet : D’accord. Je vais préciser qu’il y a une question sur le salon web de @macousine qui est une fidèle auditrice et je pense qu’elle t’écoutait déjà à l’époque de Ici & Maintenant !. La question est pour l’April : faire l’émission à la radio, ça vous plaît ? Oui, pour les mêmes raisons que celles que vient d’évoquer Olivier, à la fois les raisons historiques, on est à peu près de la même génération et moi aussi j’ai passé des nuits à écouter la radio et puis aussi parce que, effectivement, par rapport à un podcast, la radio permet de toucher du grand public. En podcast, en fait les gens te cherchent, donc ce sont des gens qui s’intéressent déjà au sujet, alors que sur la radio il y a des gens qui vont simplement tomber sur la fréquence ce jour-là, t’écouter, te découvrir, donc c’est franchement quelque chose d’essentiel dans nos activités. En plus, le fait de le faire sur une radio qui s’appelle Cause Commune avec laquelle on partage des valeurs, c’est essentiel. Voilà, pour répondre à @macousine.
J’ai dit tout à l’heure que tu es directeur d’antenne bénévole de la radio. Comment fonctionne la radio d’un point de vue humain, d’un point de vue financier ?

Olivier Grieco : D’un point de vue humain, elle fonctionne comme, j’imagine, n’importe quelle autre association, puisqu’elle repose essentiellement sur le don de temps et de compétences que les uns et les autres, en accord avec le projet qu’on porte, souhaitent nous donner, souhaitent donner au projet. Donc c’est un des premiers plans sur les aspects humains. Tu imagines, tu l’as vécu Fred puisque tu étais aux prémices de la radio et que tu es toujours là, donc tu as vu passer un certain nombre de personnes, que c‘est la vie d’une association classique ; j’entends par là que la permanence des contributions n’est pas homogène. C‘est d’autant plus saillant dans une radio qu’elle est censée, néanmoins, permettre une certaine homogénéité dans ses contenus et surtout une permanence dans la présence des personnalités à l’antenne, en tout cas des contenus proposés.
Pour te dire comment ça marche. Eh bien ça marche bien parce qu’on arrive vaille que vaille – des gens arrivant, certains autres partant, mais d’autres restant – à constituer au bout de trois ans une équipe qui commence à tenir la route et dont on espère qu’elle tiendra dans le temps. Mais effectivement du coup, le résultat c’est qu’au bout de trois ans alors qu’on partait de rien en termes de programme, en termes de construction de la ligne éditoriale – même si le projet lui-même impliquait une ligne éditoriale – on en arrive à un produit, à l’antenne, qui peine encore à avoir, au bout de trois ans, l’intégralité des programmes qu’on souhaiterait avoir pour remplir au maximum l’antenne de produits originaux.
Après tu posais la question : financièrement comment ça tient ? Ça tient essentiellement des dons qui nous sont faits soit par des structures associatives, soit par des particuliers, en fait les deux et également, depuis cette année, puisque jusqu’à présent on ne l’avait pas encore joué, notre statut de radio associative nous donne accès à un fonds du ministère de la Culture qui est historique, qui date de la création des radios libres en 1981, qui s’appelle le Fonds de soutien à l’expression radiophonique et qui est abondé par une ponction des recettes publicitaires des radios commerciales. Ce fonds a un peu vécu depuis 1981. D’abord il permettait aux radios d’assumer annuellement, via la subvention de fonctionnement, jusqu’à 80 % de leur budget de fonctionnement, ce qui n’était pas mal. Aujourd’hui on tourne plutôt autour de 40/45 % parce que Sarkozy est passé par là dans les années 2007 et que, très pote notamment avec Bolloré ou encore Lagardère, eh bien les ponctions réalisées sur les réseaux commerciaux que ses amis détenaient ont eu tendance, évidemment, à se réduire.
Mais voilà ! Un des principaux abondements du budget de fonctionnement de la radio vient, depuis 2020, de ce fonds de soutien à l’expression radiophonique.

Frédéric Couchet : D’accord.
Je précise à la régie qu’on nous ne diffuserons pas la chronique suivante parce que ce que raconte Olivier est très intéressant, donc je préfère lui donner la priorité.
Dernière question : si quelqu’un se dit « Cause Commune ça me parle, le projet qui est sur le site — on rappelle, causecommune.fm — me parle et j’aimerais proposer un projet d’émission, une maquette. Comment cette personne doit-elle faire ? Est-ce que c’est possible ?

Olivier Grieco : Oui, bien sûr, c’est possible, en ça on ne se distingue pas du tout de nos consœurs radios associatives et c’est aussi un peu l’intérêt d’avoir fait une radio associative. Chacun qui aurait à partager une envie, une connaissance, une compétence, entrant évidemment en phase avec la ligne éditoriale de la radio, est tout à fait fondé à nous le faire savoir. D’ailleurs, la majorité des émissions qui sont à l’antenne aujourd’hui vient de ça. Encyclie qui arrivée récemment nous est venue comme ça ; Anamorphose nous est venue comme ça. C’est un mail qu’on nous envoie : « j’écoute la radio, j’aimerais bien faire ce truc-là, ça me semble plutôt coller avec ce que vous avez envie de proposer ». Généralement on se rencontre et assez rapidement l’émission est à l’antenne.
Donc oui, bien sûr, n’hésitez pas à nous envoyer un petit mail et on en parle.

Frédéric Couchet : J’en profite pour signaler qu’il y a des émissions très variées sur Cause Commune et que les podcasts sont disponibles.
Je te remercie aussi pour le traitement des podcasts parce que ça fait partie du travail de l’ombre qui est important. Donc on encourage évidemment les gens qui souhaiteraient éventuellement proposer une émission d’écouter – ça peut être sous différents formats – de proposer une maquette. On te l’envoie directement ? On te contacte via le site web ?

Olivier Grieco : Il ne faudrait pas qu’on croie que je suis le seul à décider de ce qui est à l’antenne ou pas, parce que ce n’est pas du tout la réalité. En fait, c’est d’abord un mail, on dit aux gens de passer et généralement les gens qui passent se retrouvent à discuter de leur projet avec les personnes qui sont là et je ne suis pas nécessairement là. Si ça matche, si ça colle, oui, on descend assez rapidement en studio, même si la personne n’a pas de maquette. En fait, la plupart du temps les gens n’ont pas de maquette, on propose d’enregistrer cette maquette au studio puis on se lance pour une première diffusion.

Frédéric Couchet : D’accord.
Merci Olivier. Je vais rappeler que l’April participe à cette belle aventure que représente Cause Commune et nous en sommes très heureux et heureuses.
N’hésitez pas à contribuer, si vous le souhaitez, par un don à l’association via causecommune.fm. Vous pouvez aussi aider la radio en mode bénévole ou proposer une émission.
En tout cas, pour répondre à nouveau à la question de @macousine de tout l’heure, c’est un superbe plaisir de participer à cette aventure et je te remercie ainsi que le reste de l’équipe des bénévoles de Cause Commune.

Olivier Grieco : C’est nous qui vous remercions Fred et tous et toutes.

Frédéric Couchet : Merci Olivier. À bientôt.

Olivier Grieco : Ciao.

Frédéric Couchet : Ciao. Annonces de fin.

[Virgule musicale]

Quoi de Libre ? Actualités et annonces concernant l’April et le monde du Libre

Frédéric Couchet : Dans les annonces de fin, il y en aura juste une.
C’est une émission spéciale, la 100e, donc on vous propose un rendez-vous à 17 heures, juste après l’émission. Auditeurs et auditrices de l’émission vous aimeriez peut-être échanger avec nous, vous avez peut-être envie de nous poser des questions, de nous faire des remarques sur l’émission. Bien sûr vous pouvez nous contacter par courriel selon les moyens indiqués sur le site, mais vous préférez peut-être un échange convivial dans lequel on voit nos têtes. Pour cela on vous propose un petit rendez-vous en visio. Ce sera à 17 heures sur le site visio.libreavous.org, je répète visio.libreavous.org. On consacrera quelques minutes avant de rentrer chez soi ou d’y rester pour les personnes qui sont chez elles comme c’est mon cas. Donc on se retrouve tout de suite, si vous le souhaitez, disons dans deux minutes, même.

Notre émission, la 100e, se termine.
Je remercie les personnes qui ont participé à l’émission du jour : Étienne Gonnu, Isabella Vanni, Christian Momon, Jean-Christophe Becquet, Élodie Déniel-Girodon, Laurent Costy, Lorette Costy, Olivier Grieco, Laure-Élise Déniel.
Merci également à l’équipe qui s’occupe de la post-production des podcasts : Samuel Aubert, Élodie Déniel-Girodon, Lang 1, Sylvain Kuntzmann. On remercie Olivier Humbert pour ses contributions, on lui souhaite bonne continuation.
Merci également à Olivier Grieco, directeur d’antenne qu’on vient d’entendre, qui finalise la mise en ligne des podcasts.
Également merci à Quentin Gibeaux qui fait le découpage des podcasts par sujets.

Vous retrouverez sur april.org et sur causecommune.fm une page avec toutes les références utiles ainsi que les moyens de nous contacter. Vous pouvez nous faire des retours, nous indiquer ce qui vous a plu mais également des points d’amélioration et nous poser toute question.

Nous vous remercions d’avoir écouté l’émission.
Si vous avez aimé cette émission, n’hésitez pas à en parler le plus possible autour de vous et faites connaître également la radio Cause Commune, la voix des possibles.

La prochaine émission aura lieu en direct mardi 6 avril 2021 à 15 heures 30. Notre sujet principal portera sur la communication visuelle et les logiciels libres.

Nous vous souhaitons de passer une belle fin de journée. On se retrouve en direct mardi 6 avril 2021 et d’ici là, portez-vous bien.

Générique de fin d’émission : Wesh Tone par Realaze.