Comment Poutine a bâti un goulag numérique Série « Internet va-t-il exploser ? »

Jusqu’aux années 2010, l’Internet russe ressemble aux nôtres, puis Poutine l’isole du reste du monde et le met au pas.

Xavier de La Porte : En septembre dernier, en pleine guerre à Gaza, alors que Trump niait une fois encore le changement climatique et que la France n’avait à nouveau plus de gouvernement, voici que la radio m’a projeté en Russie.

Voix off : Pays qui est en train de se transformer en « goulag numérique », l’expression vient d’une partie des opposants au régime. Et pour cause, depuis cette rentrée, le pouvoir a encore intensifié sa répression sur toute la sphère des communications et d’Internet, c’est un reportage de la rédaction de notre correspondant à Moscou, Sylvain Tronchet.

Sylvain Tronchet, voix off : Tout au long de l’été la Douma, le Parlement russe, a empilé les nouvelles lois visant à donner au pouvoir plus de moyens de contrôle sur la sphère numérique. Toujours plus de sites et d’applications sont bloquées dans le pays, petit à petit le Kremlin se rapproche de son projet d’un Internet souverain et totalement contrôlé, constate Sarkis Darbinian, avocat, fondateur de l’ONG de défense des droits des internautes, Roskomsvoboda.

Sarkis Darbinian, voix off du traducteur : Je dirais que la voie était tracée depuis longtemps. Avant même la guerre, l’État érigeait un mur autour de l’Internet russe, seulement, ce mur présentait d’importantes fissures. On assiste donc à une transition vers un modèle plus agressif.

Sylvain Tronchet, voix off : Et parmi les nouveautés de cette rentrée, désormais tous les smartphones et tablettes vendus en Russie sont obligatoirement de la messagerie russe Max que le pouvoir tente d’imposer en lieu et place de WhatsApp et Telegram, dont les appels vocaux sont désormais bloqués en Russie pour favoriser l’application nationale et la télévision martèle ce genre de message : « Telegram et WhatsApp sont devenues des plateformes de diffusion de fausses informations, offrant des ressources aux terroristes et aux extrémistes de tous bords qui appellent à un changement de pouvoir dans notre pays et visent à détruire la Russie. »
Max commence petit à petit à être obligatoire dans les administrations, à l’école, mais beaucoup de Russes renâclent à l’utiliser, et pas seulement parce que la messagerie russe est moins performante que ses concurrents étrangers.

Sarkis Darbinian, voix off du traducteur : Max, qui est clairement un espion dans votre poche, n’est certainement pas un service fiable. Il ne dispose d’aucun chiffrement de bout en bout, d’aucune fonction confidentialité, et tout est connecté au système SORM [1] contrôlé par le FSB [Service fédéral de sécurité de la fédération de Russie].

Xavier de La Porte : Le reportage continue avec quelques autres exemples tous plus flippants les uns que les autres. En l’écoutant, je me suis dit plusieurs choses : d’abord quelle déprime ! Ensuite, c’est quand même dingue ce qu’est en train de devenir l’Internet russe ! C’était de la réflexion de haute volée. Mais, au début de son reportage, Sylvain Tronchet a employé une expression qui a titillé mon oreille : il a parlé de « souveraineté numérique ». Ça m’a titillé l’oreille parce que les Russes font donc tout cela au nom de la souveraineté numérique. Sauf que nous aussi, en Europe et en France, on a tout le temps cette expression à la bouche, « souveraineté numérique ». Ça veut dire qu’on parle de la même chose ? Est-ce que c’est cela qu’Internet est en train de devenir ? Un archipel d’internets nationaux souverains ? Et où est-il le rêve d’un grand Internet, le même pour tout le monde ? Doit-on y renoncer ?
Pour répondre à ces questions, au moins en discuter, il fallait quelqu’un de très spécial. Or, je connais la perle rare, Francesca Musiani, chercheuse au CNRS. Elle est la perle rare parce que non seulement elle est spécialiste des infrastructures numériques, donc, les questions de souveraineté technique lui parlent, mais, en plus, elle a pas mal travaillé sur la Russie, elle a même coécrit, avec des collègues, un livre, Genèse d’un autoritarisme numérique. Répression et résistance sur Internet en Russie, 2012-2022, qui porte exactement sur ces questions. J’ai donc demandé à Francesca de venir m’expliquer tout ça. Pour commencer, je lui ai soumis l’expression employée par la présentatrice du journal, « goulag numérique ». Est-ce que Francesca la trouve juste ?

Francesca Musiani : Je vois pourquoi on peut en arriver à penser ça et à le définir comme ça. C’est sûrement un pays où, après une époque de liberté et de dérégulations plutôt importantes, il y a eu tout un ensemble de régulations juridiques d’abord, techniques après, qui ont vraiment porté de sérieux coups aux libertés numériques des citoyens russes et aussi aux infrastructures d’internet elles-mêmes.

Xavier de La Porte : Mais que c’est dit avec diplomatie ! Il faudra qu’on détaille. Par exemple, ce coup porté aux infrastructures, en quoi consiste-t-il exactement ?
En attendant, une chose m’a interpellé dans les propos de Francesca, une chose qu’on oublie aujourd’hui : l’Internet russe n’a pas toujours été comme ça, « il y a eu une époque de liberté et dérégulations », dit Francesca. Est-ce que cela veut dire que jusque dans les années 90 l’Internet russe est un internet normal ?

Francesca Musiani : Voire plus tard que ça, plusieurs années après la chute de l’Union soviétique, on peut encore parler d’un Internet plutôt décentralisé où pas mal de fournisseurs d’accès à Internet, etc., pouvaient bien vivre dans un marché assez pluriel, c’était plutôt dynamique. Il y avait pas mal de fabricants de matériel et de tout ce qui participe à construire l’infrastructure physique. Certaines plateformes sont nées, notamment au début des années 2000, Vkontakte [2], etc., c’était donc un internet assez dynamique.

Xavier de La Porte : C’est bien de le rappeler, Vkontakte est un très bon exemple. Le réseau social est fondé en 2006, deux ans après Facebook, sur un modèle très proche de Facebook, par deux frères, Pavel et Igor Durov, et il est assez vite devenu le réseau social des Russes, mais aussi des Biélorusses et des Kazakhs. Et même chose pour le moteur de recherche Yandex [3] créé en 1997, un an avant Google, il faut le noter, par un type du nom de Arkady Volozh ; Yandex est devenu aussi le moteur de recherche préféré des russophones. On pourrait citer d’autres choses qui font le dynamisme de l’Internet russe à l’époque, les fournisseurs d’accès, etc. Tout cela, ce sont des initiatives de geeks que l’État laisse faire pour construire un internet à peu près à l’image de ce qu’il est d’ailleurs et ce n’est plus du tout le cas aujourd’hui. Quand est-ce que le tournant a eu lieu ?

Francesca Musiani : Le tournant c’est fin des années 2000, début des années 2010. Il y a eu un moment assez important de manifestations quand il y a eu une ou deux élections où il était de plus en plus évident que Poutine n’était pas pour rien dans les résultats plébiscitaires qu’il obtenait.

Xavier de La Porte : Que c’est bien dit !

Francesca Musiani : Tout un volet de ces manifestations a utilisé les outils numériques pour s’organiser en ligne, toutes seules, mais aussi pour planifier ce qui se passait sur le terrain, dans les rues, etc. D’un côté, le régime a eu peur du numérique et, de l’autre, il a commencé à prendre connaissance et conscience du fait que ça pouvait être aussi un levier de pouvoir pour le pouvoir en place. S’il y a des manifestations qu’on peut cerner ou qu’on peut limiter grâce aux outils numériques, on voit aussi, après, que ces outils-là peuvent servir à de la surveillance et à de la censure à plus large échelle aussi dans d’autres contextes.

Xavier de La Porte : J’avoue que j’avais complètement oublié ces manifestations. Je trouve un reportage d’Euronews qui date de décembre 2011.

Voix off : Des dizaines de milliers de Russes ont manifesté samedi à Moscou pour contester la victoire du parti de Vladimir Poutine aux dernières élections législatives. Ce rassemblement d’opposition est exceptionnel par son ampleur, il aurait réuni entre 50 et 80 000 manifestants. Je n’avais pas vu cela à Moscou depuis 20 ans et honnêtement je n’aurais jamais imaginé revoir cela un jour. C’est une date importante dans ma vie et je pense, dans la vie de chacun d’entre nous.

Xavier de La Porte : Aujourd’hui, il semblerait complètement impossible d’imaginer autant de manifestants dans les rues de Moscou. Mais le reportage ne dit rien des modes d’organisation de ces manifestations, pourtant on est en décembre 2011, dans la foulée des Printemps arabes durant lesquels les outils numériques ont joué un rôle essentiel. D’ailleurs, c’est étonnant que le pouvoir russe n’ait pas anticipé et se retrouve, lui aussi, avec une contestation qui s’organise en ligne.
Je trouve super intéressant ce que dit Francesca : la prise de conscience est double, elle est défensive et offensive. Il faut se protéger d’Internet, mais on peut aussi utiliser Internet pour contrôler le peuple, les deux sont complètement corrélés. Ce qui m’intéresse c’est de comprendre comment le régime s’y est pris, parce que, de cela aussi, je ne me souviens plus précisément, ce qui est assez dingue quand on y pense, parce que ça s’est passé sous nos yeux, enfin, pas si loin de nous. Je suis pourtant incapable de dire par où le pouvoir russe a commencé. Je demande donc à Francesca par quoi a commencé le régime.

Francesca Musiani : Par une loi sur la souveraineté numérique, proposée par une députée qui s’appelle Irina Yarovaya. C’est avec cette loi qu’on a vraiment commencé à voir quel était le plan de stratégie de souveraineté numérique de la Russie pour les années à venir, qu’on a donc vu des choses comme l’autonomisation du réseau par rapport à l’Internet global. Le réseau national russe était quand même un réseau très lié à l’Internet global, là on commence à voir qu’on aimerait bien avoir un internet plus replié sur l’internet national, jusqu’à ce qui s’est passé quelques mois/années après cette première loi où il y a eu vraiment des tests pour isoler le segment national de l’Internet russe du reste de l’Internet global.

Xavier de La Porte : Intéressant. Le premier mouvement c’est isoler son Internet. Mais comment fait-on pour isoler un internet national ? Moi, j’ai vécu dans la mythologie que c’était presque impossible, que l’interconnexion était dans la nature d’Internet et que c’était même une des raisons principales pour lesquelles il était né : ne pas pouvoir être coupé. Pendant longtemps, d’ailleurs, j’ai eu l’impression que les pays qui essayaient de le faire n’y arrivaient pas vraiment, à part des cas très particuliers comme la Corée du Nord. Je fais part de mon scepticisme à Francesca.

Francesca Musiani : Il y a des cas où c’est plus facile que d’autres, notamment si on a pensé son segment d’Internet national comme cela depuis le début, ce qui est un peu le cas de la Chine. En Chine, par exemple, on a typiquement toute une structure d’un internet ancré autour du pouvoir central et où quelques champions nationaux ont une relation privilégiée avec le gouvernement. C’est beaucoup plus difficile d’importer ce modèle dans un internet qui, pendant très longtemps, n’a pas été comme ça et se dire que dans l’espace de quelques années on va pouvoir être en mesure d’isoler notre internet national. D’ailleurs, c’est ce que ces tests ont révélé par la suite : c’était vraiment compliqué d’isoler l’Internet russe !

Xavier de La Porte : D’accord. C’est donc un projet au long cours. D’ailleurs, quand on entre dans le détail, c’est assez passionnant, parce que ça consiste en plein de mesures très matérielles.
Un exemple : il s’est agi, pour les Russes, de renforcer ou de construire des Internet eXchange, c’est-à-dire des sortes de hangars où les différents réseaux qui composent l’Internet, parce qu’Internet c’est un réseau de réseaux, se connectent entre eux, pour éviter que cette interconnexion se fasse à l’étranger par exemple. Dans la même idée, il s’est agi de créer ses propres routes numériques vers l’Asie pour ne pas avoir à passer par des pays qui pourraient être hostiles.
C’est toujours hyper intéressant de constater à quel point on néglige la part de matérialité dans les affaires technologiques, à quel point on reste dans cette illusion que tout se joue dans une sorte d’espace mou de flux et de données alors qu’on voit bien, en l’occurrence, qu’il s’agit là de bâtiments, de serveurs, de câbles, bref, d’infrastructures très matérielles. Même si c’est long et compliqué dans un pays dont l’Internet est originellement décentralisé et connecté au reste du monde, est-ce que l’isolement finit par marcher ?

Francesca Musiani : Oui. Une chose qui a marché c’est que les champions nationaux russes sont quand même devenus plus champions russes qu’ils ne l’étaient avant. Des services comme Vkontakte ou comme Yandex, le moteur de recherche, ont été plus facilement identifiés comme les drapeaux de ce nouveau mouvement d’Internet national. Cela a sûrement bien marché aussi parce qu’il y a eu aussi une autre loi qui a marqué cette décennie, une loi qu’on a appelée, dans le reste du monde, loi anti-Apple. Elle concernait les applications qui étaient installées sur des smartphones vendus sur le territoire russe et elle stipulait qu’il ne pouvait y avoir qu’une suite prédéterminée d’applications Made in Russia . Donc Vkontakte et Yandex pouvaient être, par défaut, sur les téléphones vendus en Russie.

Xavier de La Porte : Intéressant. Le pouvoir russe s’attaque à toutes les couches de l’Internet depuis les infrastructures jusqu’aux services, depuis les tuyaux jusqu’aux sites et même à la jonction du matériel et du logiciel avec cette dernière loi qui concerne les applications présentes par défaut sur les téléphones.
Francesca a évoqué la reprise en main de Vkontakte, le Facebook russe créé par les frères Durov. Je serais curieux de savoir comment ça s’est fait. Est-ce qu’on met les mecs en taule ?

Francesca Musiani : Non, ça a été, en théorie, plus subtil que ça. Pendant une période, le fondateur de Vkontakte a été l’un des héros du pouvoir, puis, une fois qu’il a montré qu’il n’était quand même pas complètement disposé à épouser tout ce qu’on était en train de mettre en place, c’est un des très proches de Poutine qui a été mis à la tête de Vkontakte, qui devient le PDG un peu en mode oligarque, mais qui aurait pu être mis à la tête d’une boîte pétrolière. Ce n’est pas quelqu’un qui avait en soi une compétence spécifique pour le numérique, c’était un homme de confiance de Poutine.

Xavier de La Porte : Le successeur de Pavel Durov s’appelle Boris Dobrodeev. Il a été mis à la tête de Vkontakte suite à une sorte de mouvements capitalistiques complexes qui ont fait de l’entreprise d’un autre oligarque proche de Poutine, Alicher Ousmanov, l’actionnaire majoritaire de Vkontakte. Bref, en 2014, Pavel Durov est définitivement évincé de la direction du site qu’il a créé. Là je m’avance un peu dans le temps, mais encore quelques mots au sujet de Durov. On sait que quand il a vu qu’il était en train de se faire virer de Vkontakte, Durov a créé la messagerie Telegram [4] et c’est même son frère, spécialisé en cryptographie, qui a codé l’algorithme de chiffrement qui a fait le succès de la plateforme. J’aimerais que Francesca m’explique comment cet épisode-là s’intègre dans l’histoire qu’elle me raconte.

Francesca Musiani : Telegram est un bon exemple de biographie de ces développeurs qui sont sûrement hyper talentueux, avec une vision ambitieuse des outils numériques, là je pense plus particulièrement à Pavel Durov, d’abord encensé comme gloire locale, puis déchu parce qu’il a parlé un peu trop fort à certains moments. Dans Telegram, il faut faire rentrer aussi l’histoire du ban, du fait que ça a été interdit pendant plusieurs années sur le territoire russe avant que ne soit rouvert à l’utilisation, un peu sous l’impulsion de ce qui se passait en pratique. Il y a eu notamment des exemples assez cocasses sur les vols extérieurs d’officiels russes qui étaient censés dénigrer Telegram en public et qui, après, communiquaient avec les électeurs, la population qui était sous leur responsabilité, par une chaîne Telegram ! Je pense qu’à un moment il y a eu un peu une prise de conscience de cela, et pas seulement, qui a donné lieu à nouveau à l’autorisation de Telegram en Russie.

Xavier de La Porte : Une question débile : le fait d’autoriser à nouveau l’usage d’une messagerie cryptée à l’intérieur d’un pays qui veut tout contrôler paraît contradictoire.

Francesca Musiani : Ça a été une prise de conscience un peu pragmatique et aussi une reconnaissance du fait que Telegram n’est quand même pas si bien cryptée qu’elle devrait l’être ou qu’elle dit être.

Xavier de La Porte : Il y aurait beaucoup à dire sur la solidité du chiffrement des échanges dans Telegram et sur Durov lui-même qui a été arrêté à Paris en 2024, il y a plein d’histoires, etc., mais ça nous emmènerait ailleurs.
Revenons à Yandex, le moteur de recherche russe dont on parlait tout à l’heure. Yandex, sur le modèle de Google, est non seulement un moteur de recherche mais aussi un agrégateur d’actualités, un peu comme Google News. Comment se passe sa reprise en main ?

Francesca Musiani : Dans ce cas-là, ça s’est plus passé au niveau des choix algorithmiques qui ont été progressivement modifiés au fur et à mesure que ça devenait plus explicitement une partie de l’arsenal numérique de l’État.

Xavier de La Porte : Cela veut dire qu’on crée des algorithmes favorables à ce qu’on veut comme hiérarchie de l’information ?

Francesca Musiani : Si tu veux, mais ce n’est pas un truc que Google n’a pas fait à son tour, Google fait des choix algorithmiques concernant les informations à prioriser. Par contre, il y a eu un certain nombre d’études sur la façon dont la première page de Yandex News était présentée au fil de trois, quatre, cinq années où il se passait le plus de choses et ce n’étaient pas les mêmes résultats qui étaient mis en avant en 2019 plutôt qu’en 2015.

Xavier de La Porte : Voilà donc comment des études montrent que, en l’espace de quelques années, les informations qui remontent en tête de Yandex, que ce soit dans le moteur de recherche ou dans l’agrégateur d’actualités, sont hiérarchisées différemment et sont hiérarchisées manifestement dans l’intérêt du pouvoir en place.
Arrivé ici, je comprends mieux comment les choses se sont passées, j’y vois un peu plus clair. Mais, dans cette rapide chronologie du durcissement, il me semble qu’on a oublié une date : le 22 février 2022, quand la Russie envahit l’Ukraine. Il est évident que cette guerre a dû marquer une étape dans l’instauration d’un régime de surveillance plus sévère de l’Internet. Est-ce qu’il s’agit d’une accélération du processus ou carrément d’une rupture ? C’est ce qu’on va voir dans le prochain épisode.

Xavier de La Porte : Le code a changé.