Travail en ligne : le choix du libre

Delphine Sabattier : Vous êtes bien de retour sur le plateau de Smart Tech. C’est la deuxième partie de l’émission qui démarre. On va s’intéresser, cette fois, au monde du Libre.
Je précise que Jean-Marc Jacobson, le cofondateur de RealT, qui nous a accordé une grande interview sur l’investissement dans l’immobilier au moyen de crypto-actifs est resté avec nous en plateau pour cette séquence qui est portée par Jean-Paul Smets, le PDG de Rapid.Space [1]. Jean-Paul, tu es venu accompagné de Valentin Przyluski, le président de Netframe.

Bonjour à tous les deux. Bienvenue. Meilleurs vœux bien évidemment pour la nouvelle année. On va vous souhaiter plein de bonnes choses tout à l’heure.
Avant de vous donner la parole, Valentin, on va faire un point avec Jean-Paul sur les alternatives françaises dans le domaine de la messagerie, du traitement de texte, du chat, de la visioconférence ou encore du stockage de documents, parce qu’il y en a, des alternatives aux géants américains, ça bouge même plutôt pas mal. Il faut rappeler qu’au mois de novembre dernier le ministère de l’Éducation nationale, en réponse à une question du député Philippe Latombe [2], a demandé d’arrêter le déploiement ou l’extension des solutions non compatibles avec le RGPD [Règlement général de protection des données], proposées par Google ou Microsoft aux élèves et aux enseignants. Où en est-on en ce moment Jean-Paul ?

Jean-Paul Smets : Ce qui est arrivé en France avec l’Éducation nationale est, en fait, arrivé aussi en Allemagne. Il n’y a pas d’exception française. Les autorités fédérales en charge de la protection des données personnelles en Allemagne ont également indiqué que Microsoft 365 ou Google Drive n’étaient probablement pas compatibles avec le RGPD. Tout ça va tout à fait avec ce que décidait la DINUM en 2021 [3] quand elle disait que Microsoft n’est pas conforme à la stratégie « Cloud au centre » de l’État français.

Delphine Sabattier : On en a parlé dans Smart Tech, on sait qu’il existe des alternatives, on ne les connaît pas très bien, peut-être encore moins dans le monde du Libre. Y en a-t-il beaucoup ?

Jean-Paul Smets : Il y en énormément. On a d’abord un groupe d’entreprises qui s’appelle les Fab8, les Fabulous 8, avec Jalios, Jamespot, Netframe, Talkspirit, Twake, Wimi et Whaller.

Delphine Sabattier : On a donc un Fabulous en plateau !

Jean-Paul Smets : L’un des huit. Le 22 novembre 2022 ils ont rappelé « on est là, Microsoft est interdit mais pas nous et, pour l’Éducation nationale, vous avez huit solutions françaises » [4]. On peut également ajouter à cela Polite [5] de Tariq Krim.
Cependant toutes ces solutions sont, en fait, propriétaires, mais elles s’appuient sur des logiciels libres et on avait, jusqu’à présent, une seule solution qui était 100 % libre, qui s’appelle Twake, depuis son rachat par Linagora. Aujourd’hui la grande nouvelle c’est que Netframe va devenir la deuxième solution 100 % libre des Fabulous 8.

Delphine Sabattier : Super. On va donc avoir, tout à l’heure, une annonce détaillée dans Smart Tech. Est-ce que tu peux nous expliquer quelle différence ça fait Libre/propriétaire et quand c’est 100 % open source ?

Jean-Paul Smets : Quand c’est 100 % libre, on peut décider de devenir son propre hébergeur, son propre fournisseur de cloud. On peut déployer ça sur son cloud privé sans demander la permission à personne. On peut regarder le code, le modifier l’améliorer, aller vérifier s’il n’y a pas de backdoor.
Quand c’est du propriétaire fondé sur des composants libres, en général on ne peut pas devenir son propre hébergeur, on ne peut pas déployer sur son cloud privé, on ne peut pas modifier, on ne peut pas valider l’absence de backdoor, sauf si l’éditeur du SaaS [Software as a Service] est sympathique et a envie de vous aider à devenir votre propre hébergeur ou à modifier le code de sa solution, ce qui n’est pas garanti et ce qu’il n’a pas l’obligation de faire.
C‘est pour ça que c’est aussi intéressant de voir qu’au-delà des Fabulous 8 on a dix solutions européennes au moins, je pense qu’il y en a encore plus. En France on a Cryptpad pour la bureautique en ligne.

Delphine Sabattier : Qu’on utilise d’ailleurs ensemble pour travailler.

Jean-Paul Smets : Oui, c’est bien pour les commentaires.
BlueMind pour la messagerie ; Cozy Cloud pour le partage de fichiers ; Galène pour le web meeting ; Office JS pour la bureautique déconnectée. En Allemagne on a Nextcloud, ownCloud, Open-Xchange ; en Lettonie OnyOffice ; au Royaume-Uni Collabora.
En fait, les alternatives sont tellement nombreuses que, parfois, c’est difficile de choisir laquelle utiliser. Moi j’utilise Nextcloud sur mon smartphone, Collabora pour modifier mes contrats avec mes clients, Galène quand je dois faire du web meeting sécurisé, Office JS quand je dois travailler dans l’avion et que je n’ai pas de connexion internet.
Mon entreprise a déjà contribué, soit financièrement soit par du code, à trois de ces quatre solutions.

Delphine Sabattier : On a donc beaucoup d’alternatives. Tu en es un utilisateur et tu connais très bien ce domaine. Quel est le niveau réel d’adoption de ces solutions ?

Jean-Paul Smets : À part les développeurs et utilisateurs aguerris de logiciels libre, je ne suis pas certain que ce soit hyper-adopté, parce qu’il faut aller chercher des tas de composants différents, les assembler, les intégrer pour avoir quelque chose d’utilisable. En fait, c’est ce créneau que visent les Fabulous 8, le créneau de la facilité d’usage, de la simplicité. Ce qu’ils font, en quelque sorte, c’est un mix des meilleures solutions libres, déjà pré-assemblées, dans quelque chose qui est un espace de travail d’apparence assez agréable et qui fait qu’on se branche, ça marche sur le cloud et on peut utiliser sans trop se poser de questions.
Mais ce mix est presque toujours propriétaire aujourd’hui, il faut soit s’abonner à un service de cloud soit acheter une licence de logiciel. On voit qu’on a remplacé une solution prioritaire non souveraine – Microsoft, Google – par, souvent, une solution propriétaire et souveraine, la solution de la plupart des Fabulous 8.

Dans cet univers très propriétaire, Nextcloud [6]. est un peu l’exception. Aujourd’hui Nextcloud est en pleine croissance en Allemagne et arrive à distribuer sa solution à de nombreuses PME. En fait, en Allemagne le patron de PME aime acheter un outil local à un intégrateur local et ça crée un énorme marché dès qu’on trouve un bon produit en Allemagne. Ce qui explique peut-être pourquoi en Allemagne les entreprises comme Nextcloud croissent très vite tandis qu’en France le patron de PME ne pense qu’à remplacer sa solution locale par Microsoft !

Delphine Sabattier : Peut-être une explication, effectivement.
Comment se distinguent-elles entre elles, ces différentes applications ?

Jean-Paul Smets : Il y a deux grandes métaphores dans les espaces de travail libres.
Il y a les gens qui essayent de partager des fichiers dans une espèce d’espace de partage de fichiers, un peu comme Dropbox, et il a les gens qui font des réseaux sociaux d’entreprise.
Nextcloud va dans la direction partage de fichiers.
La plupart des applications des Fabulous 8 c’est plutôt du réseau social d’entreprise, sauf Twake qui prend la métaphore de la messagerie instantanée, un peu comme Slack.
On est donc sur des expériences utilisateur qui sont très différentes. Dans un cas, le réseau social d’entreprise, on montre les dernières nouvelles de l’organisation. Dans le cas du dossier partagé, on montre les derniers documents de l’utilisateur.
Aujourd’hui, le marché cherche la fusion de ces deux façons de voir l’espace de travail. Le seul qui ait réussi à le faire aujourd’hui c’est apparemment Microsoft depuis qu’il a lancé Teams ; même Google aujourd’hui n’a pas encore complètement réussi la fusion.

Delphine Sabattier : CQFD, j’ai envie de dire. Tu dis que ces solutions des Fabulous 8 c’est un mix de logiciels libres. Peut-on préciser ?

Jean-Paul Smets : En fait, quand il s’agit d’éditer les documents bureautiques, type Word, tout le monde utilise soit Collabora, entreprise du Royaume-Uni, soit OnlyOffice. Quand il s’agit de faire du Web meeting tout le monde utilise Jitsi ou Galène ; pour éditer des documents web c’est souvent Setka Editor.
On voit que les Fabulous 8 ont une très grosse dépendance à des logiciels libres qu’ils n’ont pas écrits eux-mêmes. Dans certains cas, c’est ce qu’on voyait il y a quelques années, non seulement ils utilisaient du code auquel ils ne contribuaient pas, ça a un peu changé, souvent qu’ils n’hébergeaient pas eux-mêmes et parfois qui était simplement développé et hébergé aux États-Unis. Il y a quelques années on était assez loin de la souveraineté numérique. C’est ce que Nexcloud, Jamespot et aussi Netframe ont bien compris

Delphine Sabattier : Explique-nous.

Jean-Paul Smets : L’idée de Nextcloud est de dire que pour avoir une bonne solution d’espace de travail en ligne il faut, quand quelqu’un m’envoie un fichier Word qui s’édite mal, que l’éditeur, dans leur cas Collabora, corrige Collabora pour que le fichier s’ouvre correctement. Ils ont remarqué que Collabora est tout à fait réactif, donc ils le privilégient dans les déploiements professionnels. Il faut savoir que même de Word à Word, d’une version de Microsoft à une autre, les fichiers ne sont pas toujours compatibles entre eux, d’un Mac à Windows à quelque chose en ligne.

Jamespot a choisi une autre approche qui est de collaborer avec XWiki [7] dans le cadre d’un projet financé par BpiFrance [Banque Publique d’Investissement]. XWiki va embaucher des développeurs pour contribuer au code d’OnlyOffice. En fait, la société lettone OnlyOffice a tendance à ne pas beaucoup répondre aux demandes d’amélioration parce qu’elle préfère vendre sa version propriétaire plutôt que d’aider les gens qu’elle voit un peu comme des concurrents, donc Jamespot/XWiki vont apprendre à contribuer du code OnlyOffice, c’est ce que prévoient également Netframe et Nexedi.
On voit donc que toutes ces sociétés françaises sont en train d’évoluer. Avant elles se servaient des logiciels, mettaient un joli portail autour. Aujourd’hui, elles apprennent à contribuer financièrement ou sous forme de code aux composants qu’elles utilisent. C’est un grand changement dans ce qu’on pourrait appeler la souveraineté technologique. Avant elles ne maîtrisaient pas de bout en bout leur offre de cloud. Aujourd’hui, soit parce qu’elles ont des contrats avec les éditeurs soit des contributeurs rémunérés, elles ont une maîtrise de bout en bout de l’espace numérique en ligne.

Delphine Sabattier : Très intéressant. On n’a pas parlé du mail. Pour les personnes, comme moi par exemple, qui en reçoivent une centaine par jour, qui doivent jongler avec une dizaine de comptes, est-ce qu’on a des solutions satisfaisantes dans le Libre ?

Jean-Paul Smets : C’est un sujet qui reste difficile dans le sens où, en fait, quand on a des besoins standards, un logiciel libre comme Roundcube, du Polonais Aleksander Machniak, est largement suffisant.

Delphine Sabattier : Que j’ai essayé, mais ça ne m’a pas suffi !

Jean-Paul Smets : Quand on a, comme certains journalistes, des dizaines de comptes mails et des centaines voire des milliers de mails par jour, sur lesquels on veut faire des recherches plein texte qui répondent en quelques dixièmes de seconde, il faut peut-être essayer Open-Xchange ou BlueMind qui ont fait leurs preuves sur des déploiements avec des millions d’utilisateurs. Ce n’est pas 100 % libre, la connexion avec les clients Outlook nécessite un plugin propriétaire, mais ce sont des solutions qui semblent fonctionner dans des grandes entreprises, chez des gens qui ont beaucoup de mails.

Delphine Sabattier : Il faut que j’essaye. En revanche, on me dit que toutes ces solutions n’ont pas forcément la capacité de passer à l’échelle ?

Jean-Paul Smets : Je sais qu’Open-Xchange et Nextcloud ont des déploiements en millions d’utilisateurs, notamment chez des opérateurs de télécoms. Ce qui fait qu’elles ont réussi le million d‘utilisateurs c’est que Nextcloud, comme Open-Xchange, ont peu à peu maîtrisé la base de données. En maîtrisant la base de données, elles arrivent à passer à l’échelle.

Delphine Sabattier : OK. J’ai noté les bons conseils sur la messagerie, mais quelle serait la suite bureautique alternative aux suites qu’on utilise tous en ce moment et qui te semble être l’offre la plus complète, idéale, à tester, dans le monde du Libre ?

Jean-Paul Smets : Pour moi elle n’existe pas encore. On a des solutions qui fonctionnent très bien pour plusieurs usages différents.
La suite idéale devrait avoir la simplicité des produits des Fab 8, la capacité de passage à l’échelle des grandes applications d’entreprise et il faut que ce soit en licence libre pour qu’on puisse décider où on l’héberge, comment on l’héberge et qu’on puisse vérifier soi-même s’il y a ou non des backdoors.

Delphine Sabattier : Ça fait du travail pour Valentin. Valentin Przyluski, président de Netframe [8]. Jean-Paul a évoqué une annonce que vous faites aujourd’hui. Qu’est-ce que va changer ?

Valentin Przyluski : Aujourd’hui Netframe lance sa nouvelle version, une troisième version, et nous avons décidé de la lancer en open source, en logiciel libre, donc de rendre disponible tout le cœur applicatif de Netframe dans le courant du mois de janvier.

Delphine Sabattier : Qu’est-ce que ça change ?

Valentin Przyluski : Ce que ça change concrètement, c’est le chemin vers la souveraineté que décrivait Jean-Paul. C’est-à-dire qu’on a atteint les limites d’offrir une maîtrise à l’utilisateur final ou de vendre une maîtrise à l’utilisateur final par la souveraineté des acteurs ou par le fait que je serais gentil ou méchant. Ce n’est pas suffisant comme garantie de pérennité, de sécurité ou de travail pour avancer vers une maîtrise locale.

Delphine Sabattier : C’est intéressant, la notion de pérennité, on n’en parle pas beaucoup, finalement, de la résilience des produits. Aujourd’hui, comment peut-elle être davantage garantie par un soft open source que par une solution tenue par un éditeur américain par exemple ?

Valentin Przyluski : Les éditeurs américains ont le passage à l’échelle. Aujourd’hui, si on veut fonder des alternatives aux éditeurs américains il ne faut pas se battre exactement sur les mêmes données de compétition qu’eux. Nous sommes plus petits. Étant plus petits, que nous disent nos clients ? « Demain vous allez peut-être disparaître. Demain vous n’allez peut-être pas pouvoir faire la fonctionnalité dont j’ai besoin. Demain je vais peut-être vouloir changer de méthode d’hébergement, qu’est-ce que vous me proposez ? » Si je suis propriétaire, je dois tout faire moi-même ou prétendre faire, ce qui est la pente glissante vers laquelle quelques acteurs de la souveraineté peuvent aller.
L’autre option c’est de dire « très bien, nous allons ouvrir le cœur applicatif, nous allons travailler ensemble à faire en sorte que Netframe vive indépendamment de l’entreprise Netframe, que des gens se l’approprient, qu’ils y contribuent, et ouvrir aussi les options d’hébergement ». C’est-à-dire qu’on va pouvoir proposer d’autres choses que ce qu’on propose aujourd’hui ; ce n’est pas nous qui allons décider exactement de tous les contextes d’utilisation.
Ça amène un autre point que je trouve très intéressant : on change les modes de distribution. Aujourd’hui, si on veut être face aux Américains on est sur une distribution basée sur le marketing, la publicité, le désir. Ils ont beaucoup d’argent, nous en avons beaucoup moins. Si on veut se battre un peu différemment, il faut avoir une distribution où on va essayer d’évangéliser les gens vers l’usage, c’est pour ça que, dans un deuxième temps, nous offrons à partir d’aujourd’hui la gratuité pour l’éducation, pour les laboratoires de recherche et pour les associations. Il faut augmenter la diffusion de ce que nous faisons, augmenter, on va dire, les communautés d’usage, indépendamment du choix de tel ou tel dirigeant, d’acheter telle ou telle solution propriétaire.

Delphine Sabattier : La gratuité est un vrai point intéressant. Le fait que les offres de Microsoft et de Google soient proposées gratuitement dans l’éducation empêchait justement le marché d’être vraiment ouvert à la concurrence.
Sur ce secteur de l’Éducation nationale, le truc c’est qu’il va falloir convaincre les collectivités locales, parce que ce sont elles qui décident.

Valentin Przyluski : Le secteur de l’Éducation nationale est particulier parce qu’il y a à la fois beaucoup de décideurs et il y a aussi une population qu’on connaît bien, que sont les parents d’élèves, qui sont des clients particulièrement compliqués à satisfaire, mais ce n’est pas impossible. En fait, on va permettre d’offrir une forme de « cloud bac à sable » pour que ces gens puissent s’approprier, essayer des outils et qu’ils ne soient pas dans des choix dont ils ont l’impression qu’ils les engagent ou qu’ils engagent des budgets, qu’ils engagent des contraintes, qu’ils engagent des fermetures à la sortie.
On se met donc en situation d’extrême ouverture pour permettre à tout le monde d’utiliser et d’apprécier. Ce que disait Jean-Paul, ce qui est, à mon sens, souvent décrié à tort, nous avons une vraie simplicité d’usage. C’est fini le moment où on pouvait dire : « Ah ! Le Libre ! Ah les logiciels français ressemblent à des logiciels des années 90, c’est moche », ce qu’on entend encore parfois dans la bouche de décideurs publics. C’est faux et vous allez pouvoir regarder dès aujourd’hui.

Delphine Sabattier : Vous allez pouvoir leur prouver, ils vont pouvoir regarder par eux-mêmes.
Jean-Marc Jacobson, peut-être une remarque sur le monde de l’open source. Utilisez-vous vous-même des softs open source ?

Jean-Marc Jacobson : Je suis un grand fan de l’open source, j’y crois absolument. Je le soutiens de tout cœur. D’ailleurs la plateforme que l’on a développée d’échange de gré à gré pour les real tokens sera open source, est open source à 100 %, avec tout ce qui est logiciel libre. Je vous entends parler et je suis passionné.

Delphine Sabattier : Super. Jean-Paul, un mot de conclusion ? On voit vraiment avancer la construction de cette souveraineté numérique dans le Libre.

Jean-Paul Smets : On voit surtout comment des gens qui ne faisaient pas du Libre peuvent passer au Libre en plus des auteurs qui, en fait, font du Libre parce que c’est la première chose qu’ils veulent faire la première fois qu’ils codent. On voit également que des entreprises qui ont commencé autrement qu’avec du Libre adoptent le Libre pour accélérer leur développement commercial. Je pense qu’on a un bon exemple.

Delphine Sabattier : Merci beaucoup Jean-Paul Smets pour nous faire découvrir le monde du Libre régulièrement dans Smart Tech et nous permettre d’interviewer des invités fabulous comme Valentin Przyluski.
On se retrouve tout de suite pour notre séquence « Où va le Web ».