Le .org est sauvé, parlons TLD - Décryptualité du 11 mai 2020

Titre :
Décryptualité du 11 mai 2020 - Le .org est sauvé, parlons TLD
Intervenants :
Nolwenn - Nico - Manu - Luc
Lieu :
April - Studio d’enregistrement
Date :
11 mai 2020
Durée :
15 min
Écouter ou enregistrer le podcast

Revue de presse pour la semaine 19 de l’année 2020

Licence de la transcription :
Verbatim
Illustration :
Official logo of the .org domain, Wikimedia Commons - Domaine public

Les positions exprimées sont celles des personnes qui interviennent et ne rejoignent pas nécessairement celles de l’April, qui ne sera en aucun cas tenue responsable de leurs propos.

Description

Un temps menacé par un projet de revente, le TLD .org échappe finalement à sa marchandisation. L’occasion de parler TLD pour en comprendre un peu le fonctionnement et les enjeux.

Transcription

Voix off de Luc : Décryptualité.
Voix off de Nico : Le podcast qui décrypte l’actualité des libertés numériques.
Luc : Semaine 19. Salut Manu.
Manu : Salut Nolwenn.
Nolwenn : Salut Nico.
Nico : Salut Luc.
Luc : Sommaire.
Manu : Petit sommaire, cinq articles seulement. Bien sûr ça parle pas mal de covid ou de sujets attenants.
Nolwenn : korii., « La médecine en open source pourrait nous préparer pour la prochaine pandémie », un article de la rédaction.
Manu : Le partage de la connaissance c’est pas mal pour découvrir de nouveaux médicaments ou des traitements. On revient là-dessus, rapidement, et tout ça s’appuie sur le Libre, l’open source qui est un petit peu le mot de clé de cette pandémie, quelque part, sûrement.
Luc : On espère !
Nolwenn : Le Monde Informatique, « Munich va renouer avec l’open source », un article de Jacques Cheminat.
Manu : C’est un serpent de mer assez étrange parce que Munich, grosse ville qui faisait beaucoup de logiciel libre à une époque, finalement Microsoft y était revenu en force et ils ont plus ou moins abandonné.
Luc : Suite à a un changement de majorité.
Manu : Exactement, la couleur politique avait bougé et là, la couleur politique bouge à nouveau et ils se remettent en ordre de marche pour refaire du logiciel libre un peu partout. En attendant, Microsoft avait installé ses bureaux principaux en Allemagne chez eux et je crois qu’ils ont quand même renouvelé toutes les licences, malgré tout.
Nolwenn : Silicon, « SILL 2020 : quels mouvements dans le socle interministériel des logiciels libres ? », un article de Clément Bohic.
Manu : En gros, ce sont les recommandations qui sont faites aux administrations françaises. C’est quelque chose qui, d’habitude, est mis à jour tous les ans, dans lequel il y a une liste de tous les logiciels qu’on encourage à utiliser, qu’on peut utiliser. Maintenant il y a des nouveaux entrants, quelques briques intéressantes, mais surtout, cette mise à jour ne sera plus faite une fois par an mais en continu.
Nolwenn : Politis.fr, « La licence libre, remède miracle contre les pénuries ? », un article d’Erwan Manac’h.
Manu : Là ça parle autant de covid que d’autre chose, notamment du gel hydroalcoolique qui a été libéré lors de sa création, de son invention, et qui a pas mal fait de parler de lui un peu partout dans le monde. Eh bien voilà, c’est libre, c’est une recette libre.
Nolwenn : Numerama, « ".org" : l’un des plus vieux domaines du web échappe à une vente controversée », un article de Julien Lausson.
Manu : On lève les bras en l’air et on fait…
Tous ensemble : Ouh !
Manu : Parce que c’est un sujet qui est super intéressant et, pour une fois, très optimiste. Oui, un combat gagné. Oui !
Luc : Je suis extrêmement perturbé parce que ça va être la deuxième bonne nouvelle dont on va parler en deux semaines d’affilée et je n’ai pas l’habitude !
Manu : Oui. On va dire de quoi il s’agit parce que c’est peut-être un peu compliqué. Le dot org, le point o, r, g [.org [1]] c’est quoi ?
Luc : C’est un nom de domaine, c’est ça ?
Nico : Ce n’est pas un domaine c’est un top level directory [top-level domain].
Manu : Un TLD, mais en français,aller, vas-y ?
Nico : C’est un domaine de premier niveau. C’est l’équivalent des .fr, il y en a plein d’autres, .org.
Nolwenn : .eu.
Nico : .eu, etc., donc c’est géré par des entités qui peuvent être à but lucratif ou des associations et là, en particulier, c’est géré par PIR, donc Public Interest Registry, une association qui gérait .org et qui ne voulait plus le gérer. Elle disait que ça a ne leur rapportait rien, c’est compliqué, etc., donc il y a une entreprise qui s’est proposée de le racheter pour un milliard de dollars et, du coup, de prendre cette gestion à sa charge. Sauf que cette entreprise est connue pour faire de la pub, etc., donc ça a posé beaucoup de questions puisque le .org est utilisé par beaucoup d’associations qui avaient peur de se retrouver prises au piège par une boîte qui allait faire des sous sur leur dos.
Luc : En commençant par changer le prix de ces noms de domaine.
Manu : En gros c’est quoi le tarif pour avoir un nom de domaine en .org ou dans d’autres extensions d’ailleurs ?
Nico : Une dizaine d’euros par an à peu près.
Manu : Oui. Donc d’habitude ça c’était bloqué, je crois que le tarif ne devait pas augmenter au-delà de certaines limites. Il était question peut-être de changer notamment cette tarification.
Nico : Du coup il y a eu pas mal de polémiques là-dessus. Il y a eu une pétition lancée pour demander d’arrêter de vendre ce truc-là et encore moins à cette entité-là. Là, l’ICANN [Internet Corporation for Assigned Names and Numbers] qui est un peu l’espèce de super autorité [2] d’Internet a effectivement dit « on va bloquer cette vente parce qu’il y a trop de risques, on veut plus de garanties si ça devait changer de propriétaire ».
Manu : Il y avait des garanties parce que l’entreprise qui rachetait c’était des connaisseurs de ce marché-là. C’était des gens qui connaissaient très bien comment ça fonctionne pour diverses raisons, notamment parce que c’était des anciens de l’ICANN.
Nico : C’était peut-être des anciens de l’ICANN, je ne sais plus exactement, je n’ai plus le détail exact, en tout cas, oui, savoir monter un serveur DNS, gérer des noms de domaine, ce n’est pas très compliqué, n’importe qui peut le faire. Là ça les intéressait peut-être pour faire de la pub, en tout cas de retirer beaucoup d’argent du .org.
Luc : Ce que je trouve intéressant là-dedans — on a l’habitude de les voir depuis super longtemps, les .fr, les .com, etc.—, première question : le .org c’est censé être pour les associations, mais est-ce qu’il y a une obligation ? Comment on fait ? Doit-on justifier de son statut pour avoir un .org ?
Nico : Il y a un peu de tout et n’importe quoi. Oui, c’est limité aux associations, mais les contrôles sont assez peu rigoureux, ça dépend, ça varie aussi beaucoup d’une année sur l’autre. Par exemple les .fr, en théorie on est censé habiter en Europe, mais en gros vous pouvez mettre n’importe quel nom ou autre dans le formulaire et ça passera, vous n’aurez pas de contrôle a posteriori.
Luc : Je peux confirmer que pour les .org il n’y a aucun contrôle parce que j’ai acheté plusieurs domaines en .org, on ne m’a jamais rien demandé. Je n’ai jamais justifié de quoi que ce soit.
Manu : Oui, mais en même temps tu donnes de l’argent pour enregistrer un simple mot, donc les gars acceptent l’argent et ils sont contents !
Nico : Tu as dû cocher une petite case en disant que tu étais bien une association.
Luc : Je ne pense pas, je n’en suis pas certain, et c’est pareil pour plein d’autres trucs, on peut acheter un .com sans être dans un truc commercial. Il y a tout un business sur les noms de domaine, notamment le .tv qui correspond à je ne sais plus quel pays.
Manu : Des Îles, ça doit être des grosses îles.
Luc : Oui. Tuvalu, je crois, ou un truc comme ; du coup toutes les chaînes de télé veulent un nom de domaine en .tv parce que c’est classe.
Manu : Il me semble que ça contribue à leur budget national.
Luc : Évidemment, ils vendent ça une fortune, les chaînes de télé ont les moyens !
Nico : Le .io, pareil, c’est une petite île perdue, il doit y avoir 300 habitants dessus et tout le monde utilise ce nom de domaine-là.
Nolwenn : Tous les gens dans l’IT qui ont un site internet.
Nico : C’est assez marrant, effectivement, de voir les détournements de noms de domaine et certains valent vraiment très cher.
Nolwenn : Celui qui gère le .org n’a pas forcément accès à tous les sites ou à toutes les données qui transitent dans son top level ? Si ?
Nico : Non, mais il peut voir si telle personne va avoir accès à tel .org et faire des statistiques derrière pour essayer d’avoir des informations sur les gens. Toute information est bonne à prendre pour ces personnes-là. Du coup on ne sait pas trop ce qu’ils peuvent en faire. À leur crédit il y a aujourd’hui quand même beaucoup de restrictions sur les accès à des données DNS, d’autant plus depuis un an ou deux ans où il y a des nouveautés au niveau technique qui ont été publiées, qui minimisent justement les données envoyées aux serveurs qui suivent les réponses au DNS.
Luc : C’est le truc étonnant qu’on découvre : tous ces trucs qui sont très structurants sur Internet, le .org, le .fr, qu’on connaît depuis le début de l’Internet grand public, plus de 20 ans, s’apercevoir, en fait, que ce sont juste des produits gérés par des gens quelque part sur qui on n’a finalement pas des masses de poids, où il n’y a finalement qu’un contrôle très vague.
Manu : Et une légitimité qui est à trouver. Finalement, leur légitimité est juste que c’est une association qui est plus ou moins chapeautée, je crois, par le ministère du Commerce aux États-Unis mais qui le gère de loin. Il n’y a pas grand-chose qui leur permet de se soutenir.
Luc : Ils sont largement sous contrôle américain, non ?
Nico : Ça a pas mal changé, à la base c’est l’ICANN et l’IANA [Internet Assigned Numbers Authority] qui géraient ça, qui sont des associations effectivement américaines mais qui sont très indépendantes, c’est-à-dire qu’il n’y a pas forcément d’ordres à recevoir des États-Unis ou d’un gouvernement ou de quoi que ce soit. Après, la structure même au niveau technique est très dispersée sur l’intégralité du globe, même si les États-Unis disaient « moi mes serveurs je vais les trafiquer, je vais changer quelque chose », de toute façon c’est redondé sur l’intégralité du globe et il y aura forcément quelqu’un pour dire « non, moi je ne fais pas ça », et on met des serveurs en France, par exemple, gérés par des associations françaises. Même si les associations à la tête sont très étasuniennes, la gestion globale, la gouvernance est complètement décentralisée.
Manu : Il avait quand même été question, plusieurs fois, que ça passe dans le giron de l’ONU par exemple, pour que ce soit un peu multilatéral et que les États puissent parler et dire comment ça doit fonctionner, les règles, les blocages.
Luc : Il faut plus de bureaucratie.
Manu : Il faut voir, mais en tout cas de légitimité.
Nico : Je ne sais pas trop quoi choisir entre des associations peut-être étasuniennes qui ont leur mot à dire et des gouvernements qui vont avoir leur mot à dire sur le DNS. Quand on a mis des outils techniques dans les mains des gouvernements, généralement ils n’en ont pas fait que des bonnes choses !
Luc : Là, on est dans un cas où on a quand même eu un peu chaud aux fesses. Il y a des gens qui étaient dans un système associatif, qui étaient censés défendre une certaine idée des choses, et quelqu’un est arrivé et leur a dit « prenez ce milliard », ils ont fait « d’accord ». En tout cas c’est comme ça que j’interprète les choses et je pense qu’on serait nombreux à craquer face à une très grosse somme d’argent. Donc ça reste fragile !
Nico : De toute façon, tout reste fragile. Le DNS, les structures mêmes de l’Internet, en fait, généralement sont justement assez peu bureaucratiques et cadrées. Souvent ce sont des gens random qui font des choses random. En fait, ça fonctionne bien et on se demande comment ça fait pour marcher. C’est assez impressionnant. Le DNS ou le BGP, ce sont des choses qui sont très peu connues des gens. Allez regarder comment ça marche !
Manu : C’est quoi BGP [Border Gateway Protocol] ?
Nico : C’est le protocole réseau. En fait, c’est la base de la base d’Internet. Les gens seraient très surpris de voir comment ça fonctionne. C’est vraiment l’archétype même des gens dans un garage.
Nolwenn : Est-ce que tu peux rappeler ce qu’est un protocole ?
Nico : C’est une manière de communiquer. En fait, c’est le langage parlé par les différentes machines ou autres. Derrière, il y a des infrastructures, des gens pour gérer tout ça. Mais sur les deux protocoles de base de l’Internet c’est du grand n’importe quoi et pourtant ça marche très bien.
Luc : Finalement on comprend que c’est purement déclaratif. Il suffit qu’il y ait des gens qui se mettent ensemble et qui disent « OK ! On va créer un nouveau nom de domaine » pour qu’il existe.
Manu : Et on le met dans un annuaire.
Luc : Voilà. Il y a en a des tout à fait peu connus et peu répandus comme le domaine .42, qui a été fait il y a quelques années. Si la plupart des gens mettent un site en .42 ça ne marchera pas parce qu’il faut faire des paramétrages avancés parce que très peu de gens le reconnaissent. Donc vendre des noms de domaines, n’importe qui ayant des compétences en réseau peut le faire, c’est quelque chose où on va juste dire « tiens je réserve ça » et on peut toucher de l’argent pour ce service-là.

En France on avait une société, il y a fort longtemps, qui s’était montée, montée par un type qui s’appelle Laurent Chemla qui est assez connu et qui, à l’époque, avait écrit un article « Je suis un voleur » puis un livre qui s’appelait Les confessions d’un voleur [3] où il expliquait qu’il avait notamment monté sa boîte pour vendre des noms de domaine, il commençait à devenir très riche parce qu’à l’époque ça se vendait très cher. Il avait été pris de remords parce que c’est un gars qui croyait à un Internet libre et qui était là-dessus depuis très longtemps, il avait tout automatisé parce que ce n’est pas très compliqué, il avait cassé les prix à l’époque en disant « je suis un voleur, donc je vais arrêter de vendre ces choses-là à des prix complètement exorbitants ».
Manu : Et ça s’appelait comment ce qu’il a monté ?
Nico : Ça s’appelait Gandi.
Luc : Ça s’appelait Gandi, Il y a longtemps, il l’a revendue depuis. Aujourd’hui la société Gandi n’est plus du tout celle de Laurent Chemla, mais c’était assez rigolo de voir comment, déjà à l’époque, il y avait des enjeux financiers importants avec des tas de gens qui faisaient beaucoup d’argent sur des trucs qui n’étaient pas très compliqués et il a fallu des gens qui soient des idéalistes pour aller mettre un coup de pied dans la fourmilière.
Nico : C’est vrai que c’est quelque chose qui est absolument incompréhensible. Il y a des noms de domaine qui se vendent très cher alors que c’est finalement rien du tout à faire. Il y a même des sous-domaines, par exemple .eu.org, vous pouvez prendre un nom de domaine, on vous l’offre, c’est gratuit, ça ne coûte rien, maintenant c’est que dalle, c’est deux lignes dans un fichier texte et ça peut se revendre 60/100 000 euros à l’année sur certains marchés. Les gens n’arrivent pas à comprendre pourquoi ça se vend aussi cher alors que ça demande aussi peu de maintenance, aussi peu de complexité et que n’importe qui peut le faire.
Luc : C’est la question de la rareté.
Manu : Oui, la rareté c’est indispensable, sachant qu’il y a des sites, les sites en trois lettres, je pense toujours à sex.com, qui valent une fortune, des millions de dollars !
Nico : C’est ça. Ce sont des noms qui vont être intéressants, qui vont attirer les utilisateurs, qui sont faciles à retenir ou des choses comme ça et ça peut se vendre effectivement très cher.
Manu : Après il y a des guerres de marques, elles se bataillent pour avoir un nom de domaine qui corresponde à leur marque, sauf qu’une marque c’est supposé être ouvert, c’est-à-dire qu’on peut avoir une marque dans un domaine et la même marque dans un autre et que sur Internet ça ne fonctionne pas.
Luc : Grand classique. On avait vu notamment avec les sites qui avaient été faits pour la loi HADOPI et la loi DADVSI avant. À chaque fois le ministère avait commandé des sites web pour faire la promotion de la loi, évidemment des lois que nous on contestait énormément et assez systématiquement. On voyait que c’était quand même des amateurs qui s’étaient lancé là-dedans parce qu’ils déposaient leur nom de site dans un TLD, par exemple un .fr, hadopi.fr, mais ils ne déposaient pas le nom de domaine avec un .org ou autre chose, ce qui fait que des petits malins rachetaient ces autres domaines avec exactement le même nom, par exemple hadopi.org, parce que ce n’était pas bloqué. Du coup il y avait des tas de sites parodiques qui se montaient où on se foutait de leur gueule ; c’est une autre façon de rigoler avec ces trucs-là.
Manu : Ce que tu dis c’est qu’en fin de compte, si on veut protéger un mot avec certitude, ça coûte très cher parce qu’il faut l’acheter sur toutes les extensions possibles.
Luc : En tout cas les plus communes.
Nico : Il y en a un sacré paquet maintenant. Il y a quelques années il n’y avait que quelques TLD disponibles, mais maintenant ils ont ouvert et il y en a vraiment des tonnes dans tous les langages ; il faut aller chercher les TLD indiens ou japonais. Il faut vraiment aller voir, il y en a beaucoup de réservés : airbus a le sien de réservé, la sncf a le sien aussi. Donc voilà, c’est assez marrant.
Manu : Mais, le .org garde une certaine valeur parce que c’est le domaine historique.
Nico : .org, .com. Ce sont les premiers domaines qui ont été créés et effectivement ça a une certaine valeur. Du coup, beaucoup d’entreprises et d’associations ont dû acheter ce nom de domaine-là il y a très longtemps. Elles l’avaient acheté pour pas très cher et elles vont de retrouver, du coup, à devoir le maintenir pendant des dizaines d’années à des prix qui pourraient avoir explosé. C’est-à-dire que si, sur un siècle, le truc vous coûte 1000 euros ou si, sur un siècle, vous allez payer un million d’euros, vous savez que vous ne pourrez plus le gérer.
Luc : Sachant que, bien entendu, son adresse est dans la durée. Par exemple l’April, qui existe depuis 1996, c’est april.org, si, du jour au lendemain le .org devient insoutenable, trop cher et qu’il faut changer ce truc-là, ça veut dire que tous les liens sur Internet qui renvoient vers april.org deviennent faux. Du coup, en termes de notoriété et de construction d’Internet, ça devient une vraie catastrophe.
Nico : Non seulement faux, mais ça veut dire que le nouveau propriétaire peut aussi en faire ce qu’il veut. Par exemple sur l’April, il peut mettre exactement l’inverse des propos habituels de l’April et on ne maîtrise plus du tout ce qu’on en fait.
Manu : Là, maintenant, ce qu’il faut c’est un nouveau gestionnaire du .org parce que le gestionnaire actuel n’en veut plus et il n’a pas l’air d’être très performant. On va proposer à qui ? On s’en occupe ?
Luc : Toi, Manu.
Manu : Moi je propose qu’on fasse le .org, on va gérer, et si on me propose un milliard de dollars, eh bien je dirai « peut-être ».
Nico : Et concrètement ce n’est pas compliqué à gérer le .org de chez soi, c’est vraiment que dalle au niveau technique.
Nolwenn : Eh bien vas-y.
Luc : On prépare ça pour la semaine prochaine. Nicolas met en place les infrastructures nécessaires, moi je vais chercher un milliard de dollars et on monte ça pour lundi prochain.
Manu : À la semaine prochaine.
Nico : Bonne semaine à tous.
Nolwenn : Bonne semaine.
Luc : Salut.

Références

[1.org

Avertissement : Transcription réalisée par nos soins, fidèle aux propos des intervenant⋅e⋅s mais rendant le discours fluide. Les positions exprimées sont celles des personnes qui interviennent et ne rejoignent pas nécessairement celles de l'April, qui ne sera en aucun cas tenue responsable de leurs propos.