Le Libre comme stratégie européenne requiert un changement de mentalité face aux acteurs économiques Décryptualité du 18 janvier 2021

Description

En réaction à la tribune de Roberto Di Cosmo, Stéfane Fermigier et Cédric Thomas, Décryptualité considère que le gouvernement français aura aussi besoin de revoir le modèle d’innovation et de développement.

Transcription

Luc : Décryptualité. Semaine 2. Salut Manu.

Manu : Salut Luc.

Luc : Un tout petit sommaire cette semaine.

Manu : Oui, les journalistes ne se penchent plus beaucoup en ce début d’année sur le Libre et l’open source. Il faut croire qu’ils ont plein d’autres préoccupations.

Luc : À mon avis leur foie ne s’est pas encore remis des fêtes !

Manu : Oui, il y a de ça.

Luc : Le Monde Informatique, « Le tout open source : quel impact pour l’entreprise ? », un article de Matt Asay.

Manu : Ça parle d’entreprise comme le titre l’indique.

Luc : Quelle surprise !

Manu : C’est étonnant, et du développement du Libre dans les entreprises, il y a des évolutions notamment sur les systèmes de licences. Il y a pas mal d’entreprises qui se contentaient ou qui avaient une sorte de modèle mixte : on vous fait un logiciel qui est libre, mais il y a une version avec des fonctionnalités en plus, qui n’est pas libre, qui est payante, une version entreprise par exemple. Là, ils poussent pour abandonner ce genre de modèle qui est trop compliqué, qui demande à bien expliciter les différences entre le payant, le Libre et qui non seulement pousse à de la confusion, mais a aussi un côté un petit peu trahison de l’esprit du Libre ; il n’y a pas de partage ou, en tout cas, pas de tout. Ça pousse dans le bon sens, parce que, effectivement, tout libre c’est quand même plus simple.

Luc : Le Monde Informatique, « La mauvaise qualité logicielle a coûté 2 080 Md$ aux États-Unis en 2020 », un article de Maryse Gros.

Manu : Je pense que ce sont des milliards, sûrement. Un « M » majuscule ça doit être des milliards, en tout cas c’est beaucoup d’argent. Effectivement, oui, il y a plein de bugs en informatique et ça coûte très cher quand ces bugs se révèlent à l’usage. Il n’y a pas que des fusées qui explosent quand il y a un bug, il y a le coût de la fusée et il y a plein d’effets secondaires dans tous les sens, c’est assez terrible !

Luc : J’ai vérifié, ce sont bien des milliards. Effectivement un bug, tout le monde en connaît et ça fait que, par exemple, des gens vont arrêter de bosser ou on va perdre des données, etc. Quand on met bout à bout toutes ces pertes de temps, ces pertes de travail, ça fait une addition très salée.

Manu : Ça reste une estimation. Je pense que, de toute façon, c’est compliqué de mettre des chiffres. De toute façon ce sera toujours trop cher et ce sera toujours très pénible. Les bugs c’est moche, il n’en faut pas. Arrêtez les gars, on n’en fait plus, comme moi. Moi, informaticien que je suis !

Luc : Aucun bug !

Manu : Jamais, jamais ! Promis.

Luc : Le Monde.fr, « « Le logiciel libre et l’ouverture des données sont deux enjeux majeurs du numérique moderne qui méritent une stratégie publique » », c’est une tribune signée par toute une ribambelle de gens très bien, avec trois signataires principaux que sont Roberto Di Cosmo, qui est un universitaire de l’Inria, Stefane Fermigier qui est un entrepreneur du logiciel libre et le coprésident du Conseil National du Logiciel Libre et Cédric Thomas qui est économiste et directeur général de l’organisation open source, OW2. Après il y a des tas de cosignataires, on ne va pas tous les citer. C’est une tribune qui est super intéressante, notamment parce qu’elle fait un récapitulatif, au niveau européen, de tout ce qui a pu être dit en faveur du logiciel libre et de l’ouverture en général, comme étant un moteur de développement des méthodes qui permettent de travailler plus facilement ensemble au-delà des organisations, des frontières, etc., et que c‘est une voie qu’il faut impérativement suivre si on veut être plus efficace pour relever les défis de l’avenir.

Manu : Et on part de loin, parce que le passé est très mauvais et on a, en Europe, de très mauvais cas d’usage de l’informatique en général et de l’innovation en particulier. Je ne sais pas, on vient de technologies genre le Minitel [1], donc l’Europe ce n’est pas ça.

Luc : Oui, c’est un truc assez impressionnant et on a des décennies de retard puisque s’ils écrivent cette tribune [2] c’est que c’est loin d’être entré dans la tête de tout le monde aujourd’hui. Effectivement, on vient de très loin. Quand on compare effectivement avec les GAFAM, on peut penser tout le mal qu’on veut des GAFAM, mais il faut bien admettre qu’elles sont là, qu’elles ont réussi à s’imposer, à créer des services et, pendant ce temps-là, nous en France finalement on était présents assez tôt avec le Minitel, c’est quand même hyper-tôt par rapport à l’avènement d’Internet pour le grand public, mais avec un système qui trahit une vision des choses qui est assez redoutable et assez inadaptée.

Manu : Et clairement ce truc-là était brillant à son époque, mais il a mal vécu le développement des technologies et on s’est rendu compte de ses limites. Très vite ça s’est écroulé et je pense que ça a été le cas pour toutes les technologies.

Luc : Ça ne s’est pas écroulé tant que ça parce que le Minitel a duré finalement assez longtemps. C’est arrivé dans les années 1980 et jusqu’au début des années 2000, ça a continué à fonctionner et à faire de l’argent puisqu’une de ses grandes forces c’est que le modèle économique était intégré dedans. Du coup, c’est loin de s’être écroulé et d’avoir disparu.

Manu : Oui, mais derrière c’était des personnes qui poussaient ça avec une autre façon de penser que celle qui a dominé avec Internet, une façon de penser Télécom, avec une qualité de service, avec une hauteur de ce qui est fourni aux usagers et puis un contrôle très poussé. On ne vous permet pas d’avoir tout.

Luc : Très centralité aussi.

Manu : Très centralisé. C’est l’opérateur qui possède l’intelligence, qui possède les mécanismes et vous, vous n’avez pas grand-chose, juste un affichage. L’intelligence était centralisée. Internet s’est développé parce que l’intelligence était décentralisée, on avait accès à des postes vraiment au bout du réseau. Ça a permis de bien fonctionner.

Luc : Le Minitel était aussi très statique dans sa technologie. C’est-à-dire que ce qu’on a établi dans les années 80, on se l’est gardé pendant très longtemps, ça ne bougeait pas bien vite, les débits n’ont pas beaucoup bougé, etc. On était à des années-lumière de ce qui a été possible avec Internet.

Manu : N’oublions pas, on était très contents de notre technologie, on était des champions dans ce qu’on avait fait, « on est les meilleurs du monde », mais on était tout seuls.

Luc : Oui !

Manu : Tout seul quand on a raison, c’est bien gentil, mais, en fait, ça ne fonctionne pas.

Luc : Il faut bien rappeler que tous les protocoles d’Internet sont ouverts, ont été créés par des universitaires qui, à l’époque, dans les 70-80 quand ça s’est mis en place, réfléchissaient comme des universitaires, ils n’avaient même pas besoin d’avoir des licences libres à l’époque puisque c’était logique de partager les savoirs et d’avoir des protocoles ouverts.

Manu : C’est la science, c’est son principe !

Luc : Alors que le Minitel était conçu dès le début comme un machin où il fallait que le pognon tombe et ça a marché, ça a fait plein de fric, mais c’était bien verrouillé, bien fermé, « c’est à nous ». Du coup ça fait complètement écho à la tribune dont on parlait initialement et c’était aussi quelque chose qui était porté par des mastodontes, des grosses boîtes, du lourd quoi !

Manu : Je ne sais pas si tu te souviens, Bull. Bull c’était l’exemple même des grosses boîtes à la française qui vont bien marcher, qui vont te faire tout en un. Eh bien non, finalement ils n’étaient pas du tout dynamiques, il n’y avait pas d’agilité dans leur fonctionnement, ils contrôlaient tout, et il fallait que l’État français injecte régulièrement.

Luc : Le Minitel c’était les PTT, Matra, Alcatel et Radiotechnique. Donc des entreprises qui ne sont que des vieux souvenirs.

Manu : Ce sont des souvenirs de cette époque qui ne s’est pas arrêtée, des champions français. La France, l’État français, les institutions françaises ont poussé. Je ne sais pas ce que c’est comme choix, ça doit être dans les années 1950, on a décidé d’avoir des grands champions nationaux, qu’on allait pousser sur la scène internationale, qui allaient être compétitifs, qui allaient apporter des modèles aux autres. Nos autoroutes, par exemple, tous nos fabricants d’immobilier, de béton on les exporte à l’étranger, ce sont des champions nationaux et c’est vrai pour d’autres systèmes.

Luc : Dans d’autres technologies on a Airbus, Arianespace, Dassault, etc.

Manu : Les TGV.

Luc : Les TGV, effectivement, avec Alstom.

Manu : Il n’y a pas si longtemps on avait les grands supermarchés qui étaient exportés à l’international.

Luc : On a vu récemment que l’État vient de bloquer le rachat de Carrefour par une boîte canadienne.

Manu : Couche-Tard.

Luc : Couche-Tard, un nom un peu surprenant. Tout ce modèle-là marche extrêmement mal dans l’informatique et ça a été quand même un échec complet du modèle français là-dedans, doublé d’une absence totale de vision dans les entreprises. Aujourd’hui qu’est-ce qu’on a ? On a Orange qui reste là, France Télécom.

Manu : Et qui continue à recevoir de l’argent de l’État français, qui est injecté sous différentes formes. Ils ont essayé de faire un cloud à la française, ou européen, il faut l’entendre comme on veut, où ils ont injecté des milliards avec l’emprunt Sarkozy, et puis ça n’a servi à rien.

Luc : Ils n’étaient pas tout seuls, il y avait quelques autres boites.

Manu : Oui, mais globalement c’était ça.

Luc : Donc on a toutes ces grosses boîtes qui n’arrivent pas à faire des trucs ; ce sont les GAFAM qui ont tout piqué. Elles n’ont jamais eu de stratégie claire, elles n’ont jamais réussi à s’imposer de façon évidente sur toutes ces parties de services ou de logiciels, et derrière c’est notamment parce qu‘il n’y avait aucune vision stratégique de nos élites en général.

Manu : Je pense qu’il n’y a pas que la vision, il y a aussi les modèles de prise de risque. Aux États-Unis il y a la Silicon valley et la Silicon Valley, de ce que je comprends, ils acceptent de parier sur dix entreprises et qu’il n’y en ait qu’une seule qui va continuer à fonctionner ou rapporter un peu d’argent et tant pis pour les 90 % des investissements qui seront abandonnés. Ils ont compris que oui, il y a une forme de prise de risque et que la prise de risque va avec l’échec. Il faut beaucoup d’échecs pour un petit peu de réussite de temps en temps. En Europe c’est compliqué, on a du mal à accepter ces échecs, ce n’est pas du tout dans la mentalité. On n’arrive pas à sortir de ce modèle-là. Pourtant on a quelques champions qui s’en sont sortis. Les téléphones portables ont été largement développés en Europe. Le Web a été développé au CERN, en Europe, avec Tim Berners-Lee [3].

Luc : Côté recherche, on a plein de gens qui étaient compétents

Manu : Voilà. On a les ARM, les puces ARM qui sont beaucoup utilisées dans les téléphones portables, il me semble que c’est anglais. Les cartes à puces, innovation à la française, voyant qu’on a essayé d’exporter et qu’on a à peu près réussi à exporter partout. Mais on veut toujours des champions et on veut des réussites garanties. On ne veut pas prendre de risques, quoi !

Luc : J’avais un copain qui bossait dans la comm’, ça remonte à loin, 2008, il bossait dans une grosse agence de comm’ parisienne, la crème de la crème, il m’avait expliqué à l’époque qu’un des directeurs de la boîte, un mec qui pesait lourd dans la comm’ avait dit, vraiment : « Vivement que cette mode de l’Internet s’arrête qu’on puisse refaire du business comme avant », laissant tout le monde autour de lui complètement éberlué, disant comment ce mec peut penser que c’est juste une mode. Dix ans après, le type n’a toujours pas compris. Et je pense qu’il y en a un paquet qui sont totalement à la ramasse et qui se sont tous rués vers le logiciel propriétaire, vers les solutions où vous n’avez qu’à acheter, consommer, etc., et devenir totalement dépendant à des offres privatrices.

Manu : C’est compliqué de se remettre en cause, de changer, de savoir évoluer et accepter les changements qui sont autour de soi. On est tous plus ou moins touchés par ça, on se fige dans une pensée et dans une façon de voir le monde.

Luc : Oui, mais là ça fait plus de 20 ans quand même !

Manu : Oui, c’est un peu énervant. Il y a peut-être des bonnes évolutions. On le sent. Là, avec ce qui est en train d’apparaître sur l’open data et les logiciels libres au niveau européen mais pas que, la France aussi, cocorico on est champions du monde au niveau de l’open data, en tout cas c’est ce que j’ai entendu.

Luc : Champions d’Europe peut-être, non ?

Manu : On est bien. Nos institutions, nos administrations acceptent de faire de l’open data.

Luc : En tout cas on le dit !

Manu : On est les champions d’après nous, ce n’est pas si mal, champions nationaux, et là l’Europe qui se met en avant et qui propose des choses intéressantes là-dessus, c’est super novateur.

Luc : La tribune est hyper-intéressante parce qu’elle liste toute une série de prises de position publiques, notamment européennes, qui vont en faveur du Libre en général, vantant les vertus qui permettent de s’affranchir des rigidités organisationnelles. Quand on fait du Libre, on est beaucoup plus agile, on peut faire travailler ensemble des gens très différents.

Manu : On peut prendre des décisions sans devoir en référer à la hiérarchie, en tout cas dans une certaine mesure, parce que, notamment, il n’y a pas le chéquier à sortir ou moins.

Luc : Effectivement. Et, sur la propriété du code, il n’y a pas besoin de s’étriper à l’infini pour savoir qui possède quoi. Notamment en octobre 2020, la Commission européenne a publié une stratégie pour le logiciel libre [4]. En décembre 2020, le Conseil européen, dans la déclaration de Berlin, appelait à promouvoir le développement, le partage et la réutilisation des normes, solutions, spécifications open source, par-delà des frontières. En France on a également, c’est cité, le rapport Bothorel [5] qui va dans ce sens-là. On cite également le fait qu’en dehors de l’Europe, on en parlait la semaine dernière, le nouveau équivalent de ministre de l’informatique est un libriste, même s’il vient de Facebook.

Manu : Bon ! D’accord on peut faire des trucs bien même en étant chapeauté par un truc pas bien.

Luc : Ça prouve qu’on peut tout faire avec le Libre, même de la merde !

Manu : Oui, ce n’est pas incompatible.

Luc : Le gars a l’air d’être très opensourciste, on peut espérer qu’il va prendre les bonnes parties. Il y a quelque chose d’assez intéressant. Petit détail, la commission Bothorel a été co-chapeautée par la directrice du Health Data Hub, c’est-à-dire le groupe qui a pris les données de santé des Français et qui les a mises chez Microsoft. C’est quand même un peu énervant !

Luc : Il y a des gens qui disent que justement, à cause de ce retard qu’on a, on n’a effectivement pas les compétences ou les infrastructures nécessaires en Europe pour héberger de très gros volumes de données de façon performante.

Manu : Du big data.

Luc : Du big data. Que, techniquement, on n’aurait pas le choix et que ce serait par défaut les services de GAFAM parce qu’on ne sait pas faire.

Manu : Ne pas avoir le choix, moi je dis que c’est un truc de lâches et que non, dans ces cas-là on prend un minimum de risques et on va voir chez OVH, on va voir chez Gandi et on leur dit « allez les gars, on se bouge, on va vous amener peut-être pas des milliards mais des millions et vous allez nous développer les solutions qui nous manquent ». Il y a moyen de faire des choses comme ça.

Luc : Sarkozy avait fait ça. Tu en parlais tout l’heure.

Manu : Oui, pour le nuage souverain, le cloud souverain.

Luc : Ça n’a pas marché.

Manu : Non ! Pas du tout !

Luc : De fait ! Pourtant ils utilisaient du Libre. L’idée ce n’est pas juste d’utiliser du Libre, c’est aussi de s’appuyer sur des réseaux d’acteurs, que ce soit des entreprises ou des associations ; la tribune en parle, le fait qu’il y a énormément d’acteurs. C’est là qu’on voit que c’est effectivement complémentaire. Le Libre c’est super, mais il faut également changer son état d’esprit et sortir de ce modèle des gros mastodontes nationaux où, en général, les hauts fonctionnaires ont tendance à pantoufler, donc les gens ont des intérêts là-dedans, ce qui veut dire que derrière, politiquement, ça a des conséquences assez importantes.

Manu : Je trouve super intéressant que ce soit l’Europe, la communauté européenne qui s’intéresse au sujet, qui le prend à bras-le-corps, le logiciel libre et l’open data, je pense que les deux vont bien ensemble, notamment dans une optique fédératrice. Il n’y a rien de tel que d’avoir des pays qui sont bloqués avec leur information, leur informatique et vraiment autocentrés. J’imagine très bien qu’il y a dans des pays des données qui ne sortent pas de ces pays. C’est un petit peu dommage ! À l’époque du Covid, il faut partager les données. Je vais souvent sur les sites qui listent un petit peu l’état des lieux des différents pays et qui sont capables de les comparer, c’est super utile et je pense que ça doit être utile à la Commission européenne de pouvoir sortir de chaque silo, de chaque nation, des informations qui peuvent être réutilisées et pas que par eux.

Luc : Bon exemple de pourquoi on a besoin de partager pour être plus efficaces ensemble. Sachant que dans la foulée de la maladie, on va avoir – ça a déjà commencé – une crise économique. Il va falloir trouver des solutions les plus efficaces possible pour s’organiser et pour limiter la casse. Là encore, ça va être un enjeu politique important ; il y a plein de gens qui n’aiment pas trop partager l’argent, notamment, les moyens.
Je trouve cette tribune hyper-intéressante, notamment parce qu’elle est bourrée d’arguments en faveur du logiciel libre et d’arguments intelligents.

Manu : Et qu’elle montre une vision de l’Europe qui est assez intéressante.

Luc : Effectivement. En gros elle dit que dans deux ans la France sera présidente de l’Union européenne et il faut qu’on ait cette direction et cette vision à apporter pour faire avancer les choses.
Je recommande d’en prendre connaissance. Si vous avez trollé autour de vous, que vous discutez de ces sujets-là, il y a plein de bons arguments à prendre là-dedans.

Manu : Un bon démarrage d’année. Sur ce, je te dis à la semaine prochaine.

Luc : Oui. À la semaine prochaine. Salut tout le monde.