Interview de Jean-Pierre Archambault, Président de l’EPI (association Enseignement Public et Informatique) lors de l’OWF 2012

Présentation

  • Titre : Interview de Jean-Pierre Archambault, Président de l’EPI
  • Intervenant : Jean-Pierre Archambault
  • Lieu CNIT de la défense
  • Durée : 6min
  • Média : en vers la vidéo
  • Date : 11/13 octobre 2012

Transcription

Il y a traditionnellement une journée Éducation dans l’Open World Forum. Cette année, elle comporte une session Enseignement scolaire et une session Enseignement supérieur et formation. Dans la session Enseignement scolaire, il y a deux tables rondes, une première qui est consacrée à l’enseignement de l’informatique au lycée et une deuxième, plus classique, qui est consacrée aux ressources pédagogiques éducatives libres et à leur modèle économique. La problématique de l’enseignement de l’informatique sera présente dans la plénière et elle sera également présente, donc, dans une table ronde spécifique. Alors pourquoi cette table ronde spécifique dédiée à l’enseignement de l’informatique au lycée ? Tout simplement parce que la rentrée 2012 a vu la création en Terminale Scientifique d’un enseignement de spécialité Informatique et Science du Numérique dans environ sept cents lycées. Cette création est un premier pas positif qui en appelle d’autres. D’ailleurs, le ministre a annoncé l’extension de cet enseignement aux Terminales Sciences Économiques et Littéraires.
L’après-midi, le sujet, je l’ai dit il est classique, c’est « quelles sont les ressources pédagogiques qui sont utilisées par les enseignants ». On parlera d’ENT, on parlera notamment de toutes les productions de l’association Sésamath qui est bien connue, qui a des modes de réalisation qui associent les enseignants et qui sont les modes de réalisation du Libre, qui propose ses productions en licences libres et puis on réfléchira, parce que c’est intéressant, Sésamath occupe une place de premier plan dans l’édition scolaire au collège pour les mathématiques, et Sésamath a développé un modèle économique de production de ressources pédagogiques qui est viable et qui marche bien.
Alors, il y a très clairement des enjeux, des enjeux économiques. Aujourd’hui, l’informatisation est la forme contemporaine de l’industrialisation. Réindustrialiser le pays, ça suppose d’avoir une forte compétence informatique largement partagée. Et puis il y a des enjeux citoyens. On ne compte plus les débats où le Numérique est à la source du débat, loi Hadopi, Neutralité du Net, liberté numérique. Donc il y a un véritable enjeu de culture générale scientifique et technique informatique pour tous les élèves et pour toute la population.

Alors une question qu’on peut se poser : « pourquoi cette thématique dans une manifestation du Logiciel Libre ? ». Rapidement, trois raisons. La première, c’est que tout ce qui concerne l’informatique en général concerne bien évidemment l’informatique libre en particulier. Une deuxième raison qui me semble importante, c’est qu’il y a une convergence certaine entre d’un côté les valeurs, la philosophie du Libre, l’ouverture du code, l’appropriation par tous de la connaissance et de l’autre un enseignement d’une discipline informatique qui vise à donner aux élèves les notions qui sont en fait sous le capot. Le Libre aime les utilisateurs avertis et il n’aime pas les boîtes noires. Troisième raison enfin, il est important que le Libre ait toute sa place dans cet enseignement au niveau de l’utilisation d’outils libres, au niveau de ses modes de réalisation. Il faut que les élèves entendent parler, sachent qu’il existe une informatique libre.

Avertissement : Transcription réalisée par nos soins, fidèle aux propos des intervenant⋅e⋅s mais rendant le discours fluide. Les positions exprimées sont celles des personnes qui interviennent et ne rejoignent pas nécessairement celles de l'April, qui ne sera en aucun cas tenue responsable de leurs propos.