L’April et ses combats - Informatique libre, société libre - Conférence de Véronique Bonnet

Illustration : Le Printemps (Primavera) - Botticelli

Titre :
L’April et ses combats - Informatique libre, société libre
Intervenants :
Véronique Bonnet
Lieu :
ENS Cachan
Date :
Mars 2015
Durée :
59 min 13
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J’ai deux précisions, on va dire préventives, parce que je serais vraiment très heureuse qu’il y ait des questions nombreuses. Il se trouve que je suis entrée en février au conseil d’administration de l’April. Je ne suis pas du tout informaticienne. Je suis venue au Libre par la philosophie. J’ai été normalienne, donc j’ai fait, boulevard Jourdan, des études de philosophie et, il y a un an et demi, il se trouve que j’ai visionné, et même pas in vivo, j’ai visionné une conférence de Richard Stallman et mon intérêt et mon attention pour l’humanisme, pour les valeurs des Lumières, se sont sentis tout à fait concernés par ce discours qui est très particulier qui est celui du Free Software.
J’ai appelé mon intervention « L’April et ses combats - Informatique libre, société libre », parce qu’il me semble, qu’en effet, ce qui fait la force du Free Software, ce en quoi il est peut-être plus directement joyeux, plus directement en phase avec l’existence que l’open source, c’est que, comme le dit Richard Stallman, l’informatique touche à la vie même. Et comme l’informatique touche à la vie même, c’est vrai qu’on peut aussi bien se contenter, c’est déjà très fort, de combat pour qu’il y ait un accès au code source, de combat pour essayer d’éviter que les lobbies des DRM et autres défenseurs de la propriété intellectuelle essaient d’intervenir dans les législations, essaient de prévaloir en législation. Mais il me semble aussi très important, et c’est le cas de l’April, c’est pour ça que je suis entrée à l’April, il me semble très important de ne pas oublier que le Free Software libère, bien sûr, des logiciels, mais libère aussi des manières de se comporter, de demander un droit à la parole, de défendre des valeurs d’intimité, d’extimité, ça me paraît aussi important que les valeurs d’intimité, c’est-à-dire la possibilité de sortir d’une certaine fascination, peut-être, pour la technologie, d’être capable de faire un pas de côté, pas seulement d’exercer ses prérogatives d’utilisateur.
Je vais commencer par rappeler, d’une façon peut-être étrange, mais mes outils sont les outils de la philosophie, que l’April a un nom de printemps. Nous sommes à la Fête du Libre, nous sommes à « Libre en fête », nous sommes dans le printemps du Libre et, peut-être pour vous donner envie de m’écouter, si j’avais à comparer l’April à une démarche culturelle préalable, il me semble que l’April évoque aussi bien ce qui s’est passé de fondamental, de décisif, au moment de la Renaissance. Dans une forme de réappropriation par l’être humain de l’espace, l’humanisme, qui met l’être humain au centre, qui n’en fait plus, éventuellement, un rouage ou un réceptacle. Et donc, je vais commencer mon exposé en évoquant trois tableaux qui sont de la Renaissance, et qui me semblent dire quelque chose des missions de l’April et des objectifs du Free Software.
Avant de vous montrer ces tableaux, je me ferai l’écho d’une inquiétude qui était celle de Victor Hugo. Victor Hugo, après les espoirs suscités par certains mouvements du peuple, dans « Choses vues », pose des questions en ce qui concerne la Troisième République, et se demande si la Troisième République respecte vraiment la souveraineté du peuple. Et c’est vrai que la Troisième République ressemble à un printemps, mais ça n’est peut-être pas tout à fait un printemps. Je vous lis ce qu’il écrit en 1874, donc après la Commune, et là il a l’impression que la Troisième République va être essentiellement une démarche d’optimisation, une démarche technique, pratique, qui va oublier certains idéaux, donc voilà ce qu’il écrit : « Supposez qu’avril soit une république et qu’avril soit sans oiseaux, sans nids, sans rayons de soleil, sans fleurs, sans abeilles, ce sera la république sans républicains. C’est à peu près cela que nous avons, un printemps avec les institutions de l’hiver ». Un printemps avec les institutions de l’hiver. Il me semble que le mouvement du Free Software s’arme pour que cette éclosion du libre, alors, qui, c’est vrai, permet à l’humanité de publier comme jamais, de transmettre, échanger, comme jamais, c’est vrai qu’il serait dommage que ce mouvement du Free Software soit confisqué simplement par des optimisateurs, par ceux qui gardent du libre simplement que ça marche, ou que c’est efficace, ou qui confondent libre avec gratuit, ou qui confondent libre avec ouvert, liberté avec libéralisme.
J’en viens à ces tableaux qui, me semble t-il, disent assez bien ce qu’il en est des missions que s’est donnée l’April. C’est une association qui vient de fêter ses dix-huit ans, qui est devenue majeure, en novembre dernier, et qui s’appelle Association Francophone pour la Promotion et la Défense des Logiciels libres. Le premier tableau, « Le Printemps » de Botticelli. Le printemps, alors une forêt habitée, une forêt avec des symboles, avec au centre Vénus, avec cette vigueur du printemps, avec Flore. Vous avez Zéphyr qui a changé Chloris pour en faire la déesse des fleurs. Cette femme qui parle, et des fleurs s’échappent de sa bouche, devient la déesse des fleurs. Vous avez les Grâces. Vous avez Mercure, donc, la divinité de la communication, des voyageurs, qui, de son caducée, éloigne l’hiver. C’est un peu amusant pour nous, qui éloigne le cloud, qui éloigne, de son caducée, certains nuages menaçants. Ce qui me semble être manifesté, dans cette énergie de Botticelli, que, je pense, l’April incarne, l’April manifeste, c’est que le printemps c’est l’éveil des vivants et des êtres parlants, et que, ce qu’on appelle la révolution numérique, c’est un éveil possible, c’est une éclosion possible. Je pense que ça serait dommage qu’il soit confisqué au profit de substantifs un peu vagues, un peu fourre-tout, comme le libre, le numérique, le tout numérique, et il me semble qu’il y a une rigueur dans cet exercice, qu’on peut faire de la vigueur dans cet exercice, qu’on peut faire de l’énergie.
Le deuxième tableau c’est aussi un tableau de Botticelli. Ça s’appelle Pallas, donc, Pallas Athéna, la déesse de la sagesse. Vous la reconnaissez, elle a une couronne d’olivier, elle a la hallebarde, elle a aussi, parce que c’est une œuvre de commande, la livrée des Médicis. C’est un tableau de composition, donc de commande, et de sa main, et ça ça me paraît très fondamental dans la vigilance qui est celle de l’April, dans son pari que le Free Software va plus loin que l’open source, je vais m’en expliquer, elle pose la main sur la tête d’un centaure, d’un personnage qui est hybride, le centaure, donc mi-cheval, mi-humain, réputé dans la mythologie pour être un être violent, pour être un être cupide. Je pense à cette extrême attention qu’a aussi bien la FSF que l’April pour essayer de calmer… que, un certain sommeil, une certaine fascination pour la technologie et pour l’informatique fasse s’éveiller les monstres. Le sommeil de la raison engendre des monstres. Peut-être est-il important que, de temps en temps, des perspectives un peu globales et un peu critiques, je parlais tout à l’heure d’extimité, savoir faire un pas de côté, essayent d’affronter des monstres technologiques. Richard Stallman, par exemple, parle des iThings comme de monstres technologiques, de certaines montres connectées. Des objets connectés, des montres connectées, et autres joyeusetés, qui relèvent, peut-être, du mélange des genres, comme ici le centaure.
Et enfin, pour ne pas abuser de votre patience, dernier très beau tableau. C’est du Paolo Uccello, donc le peintre des batailles, le peintre de la bataille de San Romano, et, là, vous avez, représentée, la contre-offensive décisive qui permet, à la bataille de San Romano, d’être la victoire qu’on sait. Contre-offensive, il me semble que c’est une notion qui définit assez bien la vigilance, aussi bien de la FSF que de l’April pour l’espace francophone, parce que, souvent, dans l’urgence, il arrive qu’il faille collaborer à des brouillons, à des pads, à des communiqués de presse, à des contre-offensives, qu’il faille faire extrêmement vite, parce que le lobby de ce que j’appelle l’informatique fermée, ou l’informatique qui est simplement intéressée par des effets commerciaux, il se trouve qu’assez rapidement ces lobbies sont aux aguets lorsque telle législation se discute, lorsque telle demande de tel citoyen reçoit une réponse. Et je n’exclus pas, d’où ce terme de combat, je n’exclus pas, dans cette responsabilité qui est faire fructifier, fleurir d’abord, le Free Software, qu’il y ait un caractère décisif de la contre-attaque. À certains moments, il est important de prendre la parole, de dire son sentiment, lorsque telle institution est rétive, par exemple, à l’interopérabilité, lorsque l’égalité des citoyens, dans l’accès aux documents, n’est pas nécessairement garantie. Et donc, il me semble que le printemps, et c’est vrai que c’était la tradition aussi à la Renaissance et aussi dans l’Antiquité, est parfois le réveil de certaines polémiques, qui exigent qu’on aille assez vite pour élaborer certaines réponses.
J’ai cherché une photographie de Richard Stallman, printanière. Ça tombe assez mal [Note de la Conférencière : photographie qui évoque l’Asie, non les USA], puisque je vais vous dire que l’April, qui donc a dix-huit, alors que le projet GNU a eu trente-et-un ans, a très vite pris contact avec Richard Stallman qui, aux États-Unis, s’est heurté à un dysfonctionnement qui lui a fait concevoir un projet, dont, dans l’espace francophone, l’April, l’association April, est porteuse. J’ai trouvé cette photographie réjouissante. Je vais procéder par deux axes. Je vais déjà faire le lien entre la FSF, que très certainement vous connaissez très bien, l’April qui s’écrivait d’abord en majuscules, qui n’est pas l’April actuelle, dont, alors je vous ai montré tout à l’heure le logo, dont seule, la première lettre est en majuscule puisque, entre temps, les enjeux et les contextes ont changé. C’est-à-dire de l’association qui était née avec des étudiants en informatique qui avaient peur de la montée en puissance de la brevetabilité qui empêchait même les intellectuels et les universitaires d’échanger entre eux, ce qui, pourtant, était la tradition. C’est vrai que, avant de vous parler de l’April même, et c’est vrai que lorsque l’April a eu deux ans, Richard Stallman est venu à Saint-Denis pour faire une première conférence, il me semble qu’il est important de parler, bon, à ceux de vous qui n’en auraient qu’une idée vague, de en quoi le projet GNU est un projet dont je disais, tout à l’heure, qu’il était un projet d’éveil, un projet de printemps, essayant de donner la meilleure part aux êtres parlants parmi les vivants.
Que vais-je vous dire de la FSF, la Free Software Foundation ? Vous savez, très certainement, que Richard Stallman, au début, se heurte, et ça c’est important de le rappeler, à un problème de dysfonctionnement. Donc il est au MIT, c’est un mathématicien émérite, c’est un programmeur émérite. Un jour, une machine, une imprimante Xerox, lui résiste. C’est très désagréable parce que, non seulement un utilisateur devrait s’attendre à pouvoir en faire pleinement usage, mais il pourrait même, étant donné qu’il est programmeur, pouvoir disposer d’un code source permettant d’implémenter des améliorations, permettant d’optimiser un fonctionnement. Pourquoi rappeler cela ? Parce que si le projet GNU part d’un incident qui concerne le fonctionnel, le non fonctionnel, il me semble qu’il y a actuellement une vigilance, aussi bien de la part de Richard Stallman que de la part de l’April, pour ne pas réduire les questions informatiques et les questions de l’informatique libre à des considérations sur ce qui est opératoire. Ça part bien d’un dysfonctionnement, ça vise bien un fonctionnement, mais entre temps, c’est l’éthique qui s’installe, et l’éthique qui va dire que ça n’est pas rien que celui qui a un usage informatique puisse l’exercer jusqu’au bout, parce que c’est vrai que, cet usage, il sous-tend, il traverse sa vie même. Et c’est vrai que ceci concerne la construction de l’autonomie et l’usage plénier de l’autonomie.
Comme vous en savez vraiment beaucoup, me semble t-il, sauf questions, et dans ce cas-là vous n’hésitez pas à interrompre, il est vrai qu’au début le projet GNU se dote d’absolument toutes les précautions. Donc c’est un appel, qui est lancé par Richard Stallman, à des informaticiens, pour écrire du code, de façon à ce que, échappe, au moins, à des verrouillages successifs, à des brevets successifs, ce qui est le vecteur d’une certaine humanité, qui veut rester l’humanité qui veut échanger, qui veut collaborer.
Je vais, parce que c’est vrai que mon territoire initial est le territoire philosophique, il me semble qu’il convient de bien faire la différence entre liberté informatique, informatique libre, et informatique qui serait simplement libérale, c’est-à-dire qui serait de l’ordre du laisser-faire, laisser-passer, absence de barrage. Le projet GNU ne vise pas du tout une absence de barrage. Le projet GNU vise une autonomie, c’est complètement différent, c’est-à-dire vise une certaine posture de l’usager qui va non seulement s’autoriser à écrire du code, à, si du code est ouvert, accéder à lui, l’améliorer, redistribuer. Il me semble que dans informatique libre, et en tout cas c’est le credo de l’April, il y a une certaine contrainte imposée à soi par soi. Et donc il me parait important de la distinguer entre ce qui serait simplement une absence d’entrave, comme on le voit aussi bien dans le libéralisme que dans le libertinage, que dans des considérations qui seraient seulement économiques.
Vous savez que free en anglais est ambigu. Free veut dire libre et veut dire gratuit. D’une façon assez récurrente Richard Stallman fait la différence entre free beer, une bière gratuite et free speech, un discours qui est libre, qui est autonome, qui décide lui-même où il va. Concernant maintenant le risque d’une confusion entre liberté, libéralisme, libertinage, là, je me réfère à un texte, qui est très connu, ça s’appelle la « Fable des abeilles » de Mandeville. « Fable des abeilles » qui est à la base de ce qu’on appelle après, le libéralisme d’Adam Smith, de la main invisible. Comment, en étant cupide, l’économie libérale finit par être bénéfique, parce que celui qui veut vendre cher son pain a intérêt qu’il soit bon. Ça va encore plus loin dans la « Fable des abeilles » de Mandeville : il compare deux ruches possibles. Que se passerait-il si une ruche était habitée par des abeilles vertueuses ? Eh bien, les abeilles vertueuses, elles ne butineraient pas, alors qu’au moins une ruche peuplée d’abeilles cupides, cette ruche-là va prospérer. Ça c’est tout à fait le lien…, vous savez ce qu’en fait Sade après : les infortunes de la vertu, les prospérités du vice, c’est le lien entre libéralisme et libertinage. Il faut faire, je crois, la différence entre une libération qui serait simplement une absence d’entraves commerciales, d’entraves logicielles, sonnantes et trébuchantes, et une informatique libre, qui dépasse le modèle de la ruche, le modèle de l’avidité. Le Free Software n’est pas une ruche avide, il n’est pas une ruche cupide. La différence qui s’est manifestée entre le Free Software et Open Source… (c’est vrai que Richard Stallman parle souvent de 1998)… on estime que c’est le texte d’Éric Raymond, qui oppose la cathédrale et le bazar, qui ouvre la voie de l’Open Source. Ou au moins, comme c’est le bazar, il y a beaucoup beaucoup d’utilisateurs, tous veulent que leurs lignes de code fonctionnent, tous échangent. Je pense qu’il serait dommage de réduire le bazar à une ruche. Je pense que les différentes ’’install party

, les différents événements, les différentes propositions collaboratives qui sont celles du Free Software, ne sont pas réductibles seulement à un modèle de "faire son miel", "faire son beurre", parce que c’est fiable, parce qu’il y a beaucoup de rapports de bugs, parce que les utilisateurs sont nombreux et, du coup, ça fonctionne.
Conséquence de cela, c’est vrai que, alors on est toujours dans des images de printemps, toujours dans des ruches, des arbres, des petits animaux… C’est vrai que le GNU, la GNU General Public License, va davantage faire appel à un modèle qui est celui du marcottage, qui est celui du fraisier ; là vous avez une page de botanique. Vous avez, dans l’usage des licences GPL, bon, de manière générale, dans les licences qui évitent que le code produit par la communauté soit confisqué, c’est vrai, que vous avez des démarches très bien pensées par Eben Moglen, qui permettent à quelqu’un qui utilise le copyleft d’imposer à ceux qui l’utiliseront, l’amélioreront, le redistribueront, de le faire également sous copyleft. Donc c’est vrai que le modèle de la fraise, le modèle du fraisier, du marcottage, du stolon, là, vous avez un fraisier qui va produire, par une longue tige, un autre, puis un autre, par une longue tige, il me semble que ce modèle-là est un modèle beaucoup plus intéressant et beaucoup plus fort que celui, simplement, de la ruche de Mandeville où la volonté de réussir donne lieu, en effet, à des optimisations, mais optimisations qui sont simplement fonctionnelles, qui peut-être ne sont pas simplement éthiques.
Quel rapport, maintenant, entre la FSF et la première version ? Alors là c’est le premier logo de l’April, qui prend naissance, alors, il y a cinq étudiants qui sont des cofondateurs. C’est à Saint-Denis, c’est au laboratoire d’informatique de Saint-Denis, le bocal. Alors il y a les enseignants, il y a les étudiants qui peuvent faire soit des mathématiques, soit de la linguistique en même temps que de l’informatique, et eux-mêmes, à leur tour, sont affolés par la montée en puissance des brevets, des estampilles confiscatoires, qui font qu’il devient très compliqué d’échanger, de proposer des morceaux de code, de proposer des lignes, en ne sachant pas exactement quel est l’interdit qui va s’abattre ou le dispositif de verrouillage qui va intervenir.
La première April s’appelle donc "Association pour la Promotion et la Recherche en Informatique Libre". Il y a déjà "promotion", il y a aussi "recherche". Le contexte est extrêmement clair à comprendre : on est dans une fac. Vous avez des programmeurs en formation qui vont construire, qui vont concevoir, et là, le contexte, donc, fait que "recherche" est à l’ordre du jour. Je compare avec la traduction actuelle : ça, c’est le logo actuel de l’April. Donc c’est une association francophone. C’est très important parce que nous ne nous limitons pas à la France, nous avons au Canada, par exemple, un vice-président de l’April et une administratrice de l’April qui sont allés le 21 mars, jour du printemps, au MIT, à LibrePlanet, une grande rencontre mondiale autour du Logiciel Libre. Donc actuellement l’April c’est l’Association francophone pour la Promotion et la Défense des logiciels libres. La "recherche" ayant été revisitée et ayant été, donc, effacée de la traduction actuelle de ce logo, parce que la défense est devenue une part qui très décisive et qui occupe la plupart du temps nos trois permanents, nos bénévoles, et donc, nos adhérents.
Comme j’ai dit que dans le Free Software, qui n’est pas simplement occupé par des questions d’efficacité, de fonctionnement, d’opérativité, d’optimisation, mais par des questions éthiques… donc j’ai choisi de décliner les trois mots clefs de l’April : promouvoir, défendre, fédérer, donc, d’abord dans un cadre informatique, plus directement informatique, et ensuite, dans un cadre large, dans le cadre de la société libre, ceci étant lié à cela. Il va de soi que je vais être très allusive. Je pense que le mieux, si vous souhaitez vous informer sur tel axe de mobilisation actuel de l’April : il est intéressant d’aller sur le site de l’April. J’ai mis à votre intention des dépliants. Vous faites tout simplement https://www.april.org et vous êtes tenus au courant des dossiers de presse, des actions et des différents bilans des combats de l’April. Je commence par décliner promouvoir, défendre et fédérer dans le registre de l’informatique même, et j’élargirai après.
Concernant la promotion du Logiciel Libre, comme l’orateur précédent a fait référence aux quatre libertés, ces quatre libertés qui sont définies dans la philosophie GNU, sont reprises par l’April, l’April qui est traductrice, pour la FSF, des différents articles qui concernent la philosophie GNU, ainsi que de certaines conférences. Certaines conférences, donc, sont réalisées. Nous avons un groupe de transcriptions. Nous avons un groupe de traductions. Par exemple, dans la rubrique promouvoir le Logiciel Libre, actuellement il y a un gros dossier qui est le dossier qu’on appelle, pour faire vite, RGI, c’est-à-dire la question de l’interopérabilité dans les différents ministères. RGI. Vous avez entendu parler, peut-être, de la pétition pour les formats ouverts dans l’éducation, qui est à l’initiative de l’April, parce qu’il est pour le moins étrange qu’il y ait des communications en .doc et en .xls, alors que certains parents, certains professeurs, certains élèves ont de difficultés à payer cette redevance-là. Alors qu’il y a une circulaire Ayrault. Circulaire Ayrault qui suggère, alors évidemment c’est écrit « dans la mesure du possible », de donner la priorité à des formats ouverts. Cette question de l’interopérabilité, puisque l’April souhaite accompagner les institutions dans leur migration, puisque nous sommes encore en période électorale, a donné lieu à des propositions de signature de pacte du logiciel libre, tout simplement parce que ce sont encore les départements qui gèrent les dotations en informatique des collèges. On a une cinquantaine de signatures, parce que cette pétition a été proposée aux différents candidats. Ce sont souvent les mêmes signataires que lors des opérations précédentes. Mais c’est vrai qu’il y a cette mobilisation-là de l’April, actuellement, sur l’interopérabilité.
Défendre, deuxième mot clef. Vous avez ici un nuage, alors nuage qui contient ce qu’on appelle les quatre dangers de l’informatique elle-même, à savoir les …, alors vous prendrez aussi des stickers, donc les DRM, l’informatique qu’on appelle l’informatique déloyale, les brevets logiciels et ce qu’on appelle maintenant la vente liée, qui s’appelait autrefois la vente forcée. Il est important de se faire entendre, et là on est bien dans la contre-attaque que j’évoquais tout à l’heure avec le tableau de Paolo Uccello. Actuellement il y a un gros dossier qui est : comment faire face à la pluie d’amendements du rapport Reda. Reda, c’est un rapport qui a été proposé par la seule députée pirate de l’Europe, donc le rapport Reda, qui demande qu’on mette fin aux limitations qui sont imposées, aux limitations d’accès. Parce que les citoyens ont du mal, parce que la législation Walt Disney a fait que, maintenant, une œuvre entre dans le domaine public au bout de soixante-dix ans, par exemple, et non pas cinquante, et non pas… ! Certains pays d’Europe avaient des législations plus favorables. Le rapport Reda pointe les limitations existantes. Rapport qui, bien sûr, donne lieu à une contre-offensive, à un lobbyisme extrêmement actif de la part des défenseurs de l’informatique fermée, donc, et l’informatique qui est simplement ouverte et non pas libre.
Je parlais de fédérer : là encore la Renaissance. Vous avez un tableau d’Arcimboldo, c’est le même tableau [NdC : le même tableau, une fois à l’endroit et une fois à l’envers]. Si vous le regardez d’un côté vous avez un magnifique plat qui se prépare, des ressources potagères extrêmement fraîches et vigoureuses. Bon, si vous retournez le tableau, vous voyez le cuisinier. Quel rapport avec fédérer ? Parce que l’April dispose de listes de diffusion qui, d’une façon très systématique, essaient de faire l’inventaire des ressources existantes, extrêmement créatives. Par exemple, pour l’éducation, des logiciels qui ont été inventés en mathématiques. Qui ont été inventés en SVT. Pour apprendre les langues… L’April essaie de fédérer des utilisateurs autour d’usages patrimoniaux pour que chacun, alors je ne vais pas dire "fasse sa cuisine", mais essaie, dans la mesure du possible, et là je renvoie à nouveau aux quatre libertés dont il a été question, non seulement accéder au code source, non seulement l’étudier, le modifier, le redistribuer, mais puisse même, et ceci fait le lien avec ce que j’appelle société libre, prendre des contacts avec d’autres schémas, avec d’autres partenaires de la société. Je pense, par exemple, aux semences qui sont brevetées, qu’on est obligé d’acheter, une certaine analogie entre les logiciels verrouillés et les OGM, la question des semences, la possibilité, ou non, de pouvoir améliorer, redistribuer, et donc, ceci est le lien que je voulais faire parce que la société civile toute entière est appelée, et c’est pour ça qu’à l’April il y a une liste qui s’appelle la liste diversité.
Les non informaticiens sont bienvenus. C’est un des points sur lesquels Richard Stallman, quand il fait des conférences, insiste toujours : si vous n’êtes pas informaticien vous avez votre place à la FSF. Je dirais la même chose exactement de l’April, à savoir, si votre projet qui concerne aussi bien l’agriculture, qui concerne aussi bien la publication, qui concerne aussi bien la musique, est en butte à des tentatives de confiscation, alors qui, certes, ne sont pas les quatre dangers logiciels mais sont des dangers analogues et comparables. Si vous ne pouvez pas exercer votre liberté 0 d’être parlant et de programmeur, éventuellement de cuisinier. Pour l’instant, heureusement, les recettes de cuisine sont libres. On a le droit de faire sa purée tout seul sans avoir à être rançonné, à chaque fois, par tel inventeur génial. Vous savez, par contre, …alors je n’aimerais pas du tout… que Happy Birthday, méfiez-vous, ne fêtez jamais, alors faites éventuellement la cuisine pour un anniversaire, ne chantez jamais Happy Birthday, puisque cette chanson est déposée, cette chanson n’est pas dans le domaine public, et vous risquez gros.
Rires du public
Voilà, c’est le scoop du jour.
J’en viens à ce deuxième axe qui, je crois, est à l’honneur de l’April, qui essaie d’intervenir de la manière la plus large. Nous avons 4200 adhérents à l’April, nos dix-huit ans se sont fêtés par une nouvelle adhésion qui nous encourage beaucoup, parce que, non seulement, nous avons des adhérents individuels, environ 3800, nous avons 400 personnes morales : la ville de Paris vient d’adhérer, ce qui est encourageant. Des régions sont appelées à rejoindre ce mouvement pour un usage, non seulement de l’informatique autonome et éthique, mais peut-être d’autres propositions également. Donc j’étais en train de vous dire que j’allais maintenant décliner promouvoir, défendre, fédérer en ce qui concerne la société libre elle-même, qui est directement liée…, parce que l’informatique traverse nos vies, personnelles et professionnelles, …qui est directement liée avec cette autonomie à faire notre informatique comme nous voulons.
Que veut dire par exemple, à l’April, promouvoir l’autonomie ? Vous êtes ici, c’est une photographie qui a été prise lors d’un April Camp qui se tenait, alors vous connaissez peut-être les lieux, chez Mozilla, qui accueillait un April Camp. Et lors de ces moments de l’April Camp, oui ça va du monument historique, ancienne ambassade d’Autriche… Je vais vous monter un autre April Camp, ça peut aller jusqu’à, là, vous avez reconnu aussi, nous étions hébergés à l’École 42, de Xavier Niel. Encore une fois, à partir du moment où on veut fédérer, ça veut dire que tout lieu est bon, ça veut dire que tout support est bon, ça veut dire qu’il faut s’imposer aussi bien, d’être tout à fait heureux de rencontrer tout groupe de la société qui le souhaite. Là c’est une autre forme d’April Camp.
Pourquoi promouvoir l’autonomie à travers la promotion du Logiciel Libre ? J’ai parlé de deux mots clefs, le terme d’intimité, le terme d’extimité. C’est vrai que souvent, la préservation de l’intimité, de la vie personnelle, est souvent travaillée par des partenaires de l’April tels que la Quadrature du Net, tels que que Framasoft, dans son projet actuel de « dégoogliser », d’éviter de faire des utilisateurs des vaches à lait, des pourvoyeurs de métadonnées, c’est-à-dire à peine des sujets mais, peut-être, déjà des objets, en tout cas des êtres qui sont essentiellement pourvoyeurs d’un big data qui est extrêmement vertigineux à évaluer dans ses effets économiques possibles.
Lorsqu’on entend intimité,… et c’est vrai que j’aime bien l’image qu’utilisent aussi bien Tristan Nitot que Jérémie Zimmermann, …intimité, chez soi, cet espace. Parce que c’est vrai que quand on sait que même poser la main sur le clavier, si on change aussitôt d’avis, peut être récolté par les filets dérivants, on y réfléchit à deux fois. C’est vrai que l’image qu’utilise Tristan Nitot, reprise par Jérémie Zimmermann est assez belle. Tristan Nitot c’est : chanter sous la douche. Chez moi, je chante sous la douche et je n’ai pas peur du ridicule. Espace d’expérimentation. Alors je le fais une fois, ce n’est pas terrible. La deuxième fois c’est peut-être encore pire, après ça risque d’aller. Image reprise par Jérémie Zimmermann : la guitare. Chez moi j’essaye, j’essaye vraiment beaucoup. Il se peut qu’en ayant essayé vraiment beaucoup j’y arrive un jour. Mais c’est vrai que cet espace d’intimité, cette manière dont peut être protégée l’intériorité, le mystère de l’être, le dedans, qui ne doit pas devenir transparent, est ce sur quoi l’April aussi fédère, avec, bien sûr, et en phase avec les autres partenaires de combat que sont la Quadrature, que sont Framasoft, Parinux, Oisux. Il va y avoir bientôt les RMLL, à Beauvais, qui sera aussi un événement important.
Je parlais, et je ne vais pas abuser de votre patience, d’une dimension qui m’intéresse aussi beaucoup, qui est la dimension de l’extimité, qui est d’essayer de ne pas être fasciné, pouvoir faire un pas de côté, pouvoir avoir un recul critique, ce à quoi, me semble t-il, la liberté 0 de l’utilisateur conduit. Si je veux être vraiment autonome, il faut que je sache ce que je fais. Et pour savoir ce que je fais, il faut que je ne sois pas verrouillé dans des délégations, dans du SaaS, qui fait que je ne sais pas ce qui se passe, qui fait que, comme je ne suis pas informaticien, alors je fais confiance. Ce de quoi parlait l’orateur précédent. Je suis bien obligé de faire confiance. Extimité, l’April essaye de recommander des instances, essaie de recommander des groupes de concepteurs, qui essaient de faire toute la lumière sur leurs intentions et sur leurs procédés.
Défendre les conditions pour nourrir l’économie ? En ce moment il y a un gros dossier, à l’April, qui est bien sûr, parce qu’il y a à chaque fois un nouveau round qui va rebondir, qui va donner lieu à des amendements, qui va donner lieu des réécritures, TAFTA (NdT : traité de libre-échange transatlantique) qu’on appelle aussi TTIP, est actuellement en voie de décider quels types de produits culturels, quels types de services… Il y a eu le débat est-ce qu’un livre numérique est un livre, est-ce que c’est un service. Là, l’April est extrêmement vigilante parce qu’il en va du taux de TVA. Il en va du développement du livre numérique, des contributions, de la possibilité d’être publié. Il est vrai que cette contre-offensive est aussi importante.
Enfin, fédérer peut vouloir dire fédérer plus largement que sur l’informatique elle-même. Là, vous avez aussi une photographie, vous êtes invités, le prochain est le samedi 11 avril à 19h30, donc un apéritif de travail, au local de l’April, rue de l’Ouest. C’est toujours annoncé bien à l’avance, sur le site de l’April. Là vous avez donc une de ces réunions, dans le local de la rue de l’Ouest. Et c’est vrai que lors de ces moments, qui peuvent être très locaux, qui peuvent être amenés à inviter tel utilisateur de produits libres, dans un tout autre contexte, c’est vrai qu’il y a cette ouverture à qui, bien sûr, n’est pas Aprilien. L’April tient à garder ses portes largement ouvertes. Et ceux de vous qui peut-être ont signé l’appel à l’interopérabilité et aux formats ouverts dans l’Éducation, se sont vu proposer de recevoir la liste Educ de l’April, qui, bien sûr, s’enrichit des objections de ceux qui n’appartiennent pas à l’April.
Là vous avez, c’était pris lors de la dernière AG, dix-huit ans obligent, retour aux sources , à la fac de Saint-Denis. Ici vous reconnaissez peut-être certains Apriliens. Vous avez, au premier plan, notre nouveau président, qui est Jean-Christophe Becquet, qui a remplacé Lionel Allorge. Vous apercevez Frédéric Couchet, qui est l’un des cinq cofondateurs historiques, en 1996, qui est l’un des trois permanents. Et donc, il me semble que ces réunions, là c’est une réunion de conseil d’administration, l’un des derniers, c’est vrai que se pose toujours la question de comment faire pour que… et j’en reviens à mon point de départ, et comme ça je suis ouverte à vos questions… se pose toujours la question, comment faire, il me semble que ce tableau d’Arcimboldo est exemplaire, aussi bien de représentation, dont la totalité est constituée d’une multiplicité d’éléments, qui est peut-être l’un des beaux emblèmes de la façon de faire fleurir le Libre, comment faire que le printemps du Free Software soit, véritablement, un printemps. Voilà. Je vous remercie de votre attention, et je suis ouverte bien sûr à toute question.
Applaudissements
Je ne savais pas du tout si vous connaissiez ou non l’April. Je crois que j’ai été assez brève sur la présentation, sur les buts. Vous avez peut-être des inquiétudes à propos d’une mission de l’April ? Non ? Oui ?
Public : Justement, j’aurais bien que vous donniez quelques éléments. Vous avez, notamment, parlé de la pétition qui avait circulé.
Véronique : Voilà. J’ai donné l’exemple de cette pétition. J’ai donné l’exemple de déclarations de presse, récentes, concernant les amendements au rapport Reda, donc cette députée qui souhaite qu’il y ait un toilettage européen, qui aille non pas dans le sens de la libre concurrence, et de la rentabilité à tout crin, mais qui aille dans le sens d’un accès des citoyens au domaine public, à ce que, parfois, on appelle les communs, qui structurent le vivre ensemble, qui structurent l’existence. Et donc un des exemples de dossier autre que j’ai évoqué, c’est vrai qu’il faut savoir où en sont les pourparlers de TAFTA. Il faut savoir si, alors que ACTA a échoué parce que là il y a eu vraiment une mobilisation massive, il faut savoir si, derrière ce qui a l’air de changer, il n’y a pas, en réalité, les mêmes conditions, les mêmes enjeux. Ce qui veut dire que l’April a, à la fois, un rôle de vigilance, savoir quels sont tous les traités qui sont proposés, quels sont les groupes de travail, quelle est leur composition ; si, dans ce groupe de travail, il est possible de faire advenir telle suggestion ; s’il est pertinent ou opportun d’envoyer à la presse, à tel moment, tel bilan. Il y a vraiment un travail, je dirais, de veille.
Dans très peu de temps, l’une de nos administratrice va défendre sa thèse de droit sur le droit à l’interopérabilité, par exemple, ce qui va travailler sur un domaine du droit qui relève parfois du vide juridique ou de l’interprétation. Je dirais que dans l’April il y a, à la fois, le plus précis, le plus méticuleux, parce que c’est vrai qu’on épluche des rapports, des amendements, voir si cet amendement fait double emploi, s’il est intéressant de suggérer, de soutenir, plutôt que celui-là. Un travail de veille extrêmement scrupuleux, extrêmement rigoureux et, je dirais, tout l’éventail. C’est pour ça que j’en ai un petit peu rajouté sur la vigueur du printemps, sur l’énergie de ce projet éthique à nul autre pareil, qui est celui du Free Software. C’est sûr qu’il y a en même temps des campagnes qui font intervenir, alors pas le brain brainstorming, mais presque, c’est-à-dire des propositions de flyers, d’affiches, de slogans. C’est vrai que nos adhérents sont très actifs, parce qu’en effet il n’y a que trois permanents à l’April, mais je dirais que si chacun notait son « bénévalo » (bénévolat valorisé), c’est-à-dire le temps qu’il a passé à faire telle installation, telle conférence, tel conseil ou tel travail de rédaction… Je pense aux RMLL, en ce moment il y a beaucoup de travail de rédaction parce qu’il faut contacter les sponsors, parce qu’il faut essayer de concevoir des protocoles, puisque cette réunion est mondiale, pour qu’il n’y ait pas de difficultés de traduction à propos de l’argumentaire des conférences, je donne ici un exemple. Je dirais que le travail, et c’est pour ça que là, encore une fois, l’April vous est absolument ouverte, que vous adhériez ou pas, l’adhésion à l’April c’est au minimum dix euros pour une année… je dirais que, à l’April, on a besoin d’êtres qui sont méticuleux, qui aiment rédiger, ou qui n’aiment pas du tout rédiger mais qui savent booster complètement une équipe pour que telle rencontre attire du monde. Que untel va avoir tel contact, qui va aider beaucoup, parce qu’on a besoin de ce regard-là, à ce moment-là, pour rédiger quelque chose. Je ne sais pas du tout si j’ai répondu à votre question.

Public :
Vous avez parlé des associations de l’April. Justement, au niveau des personnes morales, membres de l’April. Est-ce que, il est arrivé,par exemple, d’avoir des associations qui s’occupent du Libre mais dans d’autres contextes que le Logiciel Libre. Par exemple, une association comme Kokopelli, qui protège les semences libres.
Véronique :
Tout à fait.
Public :
Par exemple, est-ce que Kokopelli est membre de l’April ?
Véronique :
Je suis incapable de vous le dire, parce que je n’ai pas révisé avant. Mais vous avez la liste, sur le site de l’April, vous avez la liste des personnes morales. Vous avez la liste des adhérents qui souhaitent se dire adhérents de l’April. Là, ce qui paraît intéressant, c’est que vous citiez l’exemple des semences libres. En effet, des analogies sont tout à fait possibles. Vous avez des régions, vous avez des institutions artistiques. Maintenant, j’ai donné l’exemple de la Ville de Paris. Vous avez des associations de spécialistes qui, par exemple, pour telle discipline scolaire donnée, vont rédiger des manuels. Je pense à Sésamaths, par exemple. Je crois que ce qui est intéressant, dans la perspective de Richard Stallman, c’est l’ouverture pluriculturelle et la société dans sa transversalité. Je ne sais pas, là non plus, si j’ai répondu à votre question et pour semences libres, vous regarderez sur le site.

Écoutez, je vais vous remercier beaucoup de votre attention. Je propose, à qui en souhaite, des petites fiches, des flyers. Et n’hésitez pas à venir le 11. Je crois que j’ai donné rendez-vous à ceux qui le veulent, donc c’est le 11 avril à partir de 19h30. C’est rue de l’Ouest. Là encore vous allez sur le site de l’April, vous trouvez comment nous rejoindre, si vous le voulez, avec plaisir.
Applaudissements

Avertissement : Transcription réalisée par nos soins, fidèle aux propos des intervenant⋅e⋅s mais rendant le discours fluide. Les positions exprimées sont celles des personnes qui interviennent et ne rejoignent pas nécessairement celles de l'April, qui ne sera en aucun cas tenue responsable de leurs propos.